Le monde des laboratoires d'analyses médicales en plein bouleversement

Le groupe Inovie, basé dans l’Hexagone, est sur le point de faire l’acquisition de Bio Pôle Antilles, l’un des principaux regroupements de laboratoires chez nous. Il ne comptait toutefois pas s’arrêter là, et envisageait d’entrer aussi dans le capital du concurrent Synergibio. Mais l’Autorité de la concurrence s’y est opposée, au motif qu’il risquait d’entraîner une situation de monopole en Guadeloupe et à Saint-Martin. D’ailleurs le feu vert au rachat de Bio Pole était conditionné à l’abandon de cet autre projet.

L’autorité de la concurrence a ainsi émis de fortes réserves, quant à une participation d’Inovie, même minoritaire, dans le capital de Synergibio.  Elle  a estimé que l’opération serait de nature à porter atteinte à la concurrence, à augmenter les prix des examens biologiques, et à baisser la qualité des actes médicaux.

En prenant une telle décision, l’instance a voulu éviter toute monopole du Groupe Montpelliérain en Guadeloupe et à Saint-Martin,  qui serait défavorable à la population. Car, la société, absente jusqu’ici de ces territoires, est dans le même temps en passe de racheter Bio Pôle Antilles, unique concurrent privé de Synergibio en Guadeloupe.

Fort déjà de près de 500 laboratoires d’analyses médicales dans le sud de la France surtout, et à la Réunion, Inovie va récupérer dans son escarcelle quelques 14 autres établissements  implantés, aux Antilles, grâce donc à Bio Pôle. 

Mais pour cela il a dû renoncer, pour l’instant, comme le recommandait l’autorité de la concurrence, à toute influence au sein de Synergibio.