Le nombre de demandeurs d'emploi était en recul au 4ème trimestre 2021.

Contre toute attente, la baisse a été d’un demi-point. Un fléchissement toutefois bien inférieur aux 6% de diminution observés à l’échelle nationale. Durant cette période, la Guadeloupe comptait près de 50.000 demandeurs d’emploi.

Une tendance à la baisse qui ne concerne cependant pas toutes les catégories de demandeurs d'emploi. Ainsi, durant cette période, les moins de 25 ans ont vu une augmentation de près de 3% du nombre d’inscrits dans leur tranche d’âge.

Il faut dire que, lors de la crise sociale traversée par notre département, la question de l’emploi et particulièrement des jeunes, a été une nouvelle fois soulevée. « On ne trouve pas de travail », disent des demandeurs. « On ne trouve pas à embaucher », soulignent les employeurs éventuels.

Pôle Emploi réalise annuellement une enquête intitulée « Besoins en main-d’œuvre » ou BMO qui met en évidence les projets d’embauche des employeurs de Guadeloupe et des Îles du Nord. Employeurs à l’exclusion des administrations de l’Etat et des entreprises publiques.

L’enquête 2022 sera disponible d’ici quelques mois mais plusieurs éléments intéressants sont à retenir de l’édition 2021 afin d’orienter ou de réorienter sa carrière.

Pôle EmploI indique que, 82% des employeurs de Guadeloupe et des Îles du Nord, à l’exception des administrations de l’Etat et les entreprises publiques, ont été interrogés pour cette enquête. Un peu plus de 2 sur 10 ont répondu. Les résultats ont été redressés, pour être représentatifs de l’ensemble.

13 515 projets de recrutements ont été enregistrés en 2021

 

Lors de l’enquête BMO 2021, les employeurs interrogés avaient fait part de 15 915 projets de recrutement dont 2 400 à Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Le top 3 des métiers pour lesquels les besoins de recrutement étaient les plus forts est :
- serveurs de cafés, de restaurant 
- professionnels de l’animation socio-culturelle
- agriculteurs salariés, ouvriers agricoles 

Pour autant, dans l’agriculture, les projets sont dits difficiles à satisfaire à près de 80%. Juste après, c’est sur des ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment qu’ils ont du mal à mettre la main, mais aussi sur des ouvriers non qualifiés du gros œuvre ou des maçons, plâtriers, carreleurs.

Voilà donc un secteur vers lequel se diriger.   La construction. La demande est là : le BTP était le deuxième à vouloir le plus recruter en 2021. Une tendance qui devrait se confirmer cette année avec de grands chantiers qui commenceront ou se poursuivront  comme celui du nouveau CHU ou des travaux d’eau…

Et si l’on se fie à cette enquête, certains métiers sont sans doute à éviter car peu porteurs en termes d’emploi : aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine, agents de services hospitaliers et agents d’accueil et d’information et les standardistes.

Faire part d’un projet ne veut pas dire qu’on le concrétise…

Le secteur du BTP est dit porteur :  2720 projets annoncés mais moins de la moitié s’est traduite en postes enregistrés par Pôle Emploi. A l’inverse, pour les métiers du commerce, 1960 projets de recrutement et 2065 postes au final …

De plus, on observe, un manque de correspondance, à la fois entre les métiers recherchés et ceux proposés, ainsi qu’au niveau des compétences déclarées et celles recherchées. Dans la construction, la maçonnerie arrive en tête des métiers chez les employeurs comme chez les demandeurs mais avec un écart de 10 points…

« Positionner une armoire électrique de locaux domestiques ou tertiaires » est la première compétence recherchée par les employeurs mais elle n’apparaît pas dans celles déclarées par les demandeurs. Par conséquent, dans le BTP, près d’une offre sur 5 a été retirée faute de candidats.

Pour améliorer l’adéquation entre offre et demande, Pôle Emploi mobilise plusieurs leviers comme la formation ou son réseau de conseillers à destination des entreprises, répartis sur tout le territoire. 

Cependant, connaître le nombre de recrutements effectivement réalisés n’est pas possible car Pôle Emploi ne tient pas ces statistiques. L’enquête « Besoins en main d’œuvre » permet en tout cas, d’avoir une photographie du marché du travail au moment de sa réalisation.