Le pape demande la libération de six religieuses enlevées en Haïti

Le pape François a évoqué le rapt des 6 religieuses à l'issue de la prière de l'Angélus - 21/01/2024.
L’inquiétude est grande, en Haïti, quant au sort réservé à six religieuses et deux autres personnes, enlevées vendredi matin, par des individus armés, alors qu’elles circulaient en bus. Le pape François s’est ému de ce énième kidnapping, perpétré dans ce pays gangréné par la violence. Le souverain pontife appelle à leur libération.

Le pape François a appelé, ce dimanche 21 janvier 2024, à la libération d'un groupe de huit personnes, dont six religieuses, enlevées en Haïti, dont la capitale Port-au-Prince est toujours la proie de gangs violents.

Pas encore de demande de rançon

Le Saint-Père s’est exprimé à l'issue de la prière de l'Angélus :

J'ai appris avec douleur la nouvelle de l'enlèvement, à Haïti, d'un groupe de personnes, parmi lesquelles six religieuses (...). Tout en demandant instamment leur libération, je prie pour l'harmonie sociale dans le pays. J'invite tout le monde à arrêter la violence, qui cause tant de souffrances à cette chère population.

Pape François

Selon la Conférence haïtienne des religieux (CHR), huit personnes, dont six religieuses de la Congrégation des Sœurs de Sainte Anne, ont été enlevées vendredi dernier, alors qu'elles circulaient en autobus. Ces femmes ont été interceptées et kidnappées vers 7h00 du matin, par des individus armés. Elles se rendaient dans différents établissements scolaires de Port-au-Prince, au sein desquels elles travaillent.

Ces enlèvements de trop remplissent de tristesse et d'effroi les consacré(e)s d'Haïti et les âmes de bonne volonté.

CHR

Il n'a, pour l'instant, pas été fait état d'une demande de rançon de la part des ravisseurs.

Des enlèvements qui se multiplient

Depuis plusieurs semaines, les enlèvements, tant d'inconnus que de personnalités, se multiplient dans la capitale et sur certaines routes nationales. Ces méfaits sont perpétrés à la faveur d’une profonde crise économique, sécuritaire et politique, dans laquelle est plongé le pays, reconnu comme le plus pauvre du continent américain.

La semaine dernière, un médecin et un juge de paix ont été enlevés avant d'être relâchés après versement de rançons.
Le fils d'un autre médecin responsable d'importants centres de santé, emporté par des ravisseurs fin novembre, est lui encore en captivité malgré le versement de plusieurs rançons et des manifestations de soutien.

Ces enlèvements interviennent en même temps qu'une intensification à Port-au-Prince d'attaques meurtrières des gangs, qui contrôlent une grande partie de la capitale.