Sans confirmer directement, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a affirmé qu'il n'y avait "pas de consensus qui s'est dessiné autour de cette mesure", à l'issue d'une consultation des groupes parlementaires par le Premier ministre Jean Castex.
Il n'y a "pas de consensus" avec les partenaires sociaux et pas "non plus dans les discussions avec les groupes politiques, notamment pour des raisons de faisabilité opérationnelle", a-t-il poursuivi. Il a toutefois ajouté que "les discussions pourront potentiellement se poursuivre parmi les groupes parlementaires de la majorité et de l'opposition, d'ici à l'examen du texte pour regarder si d'autres mesures sont possibles".
Selon lui, il y a en revanche "consensus s'agissant de la nécessité de renforcer le télétravail".
Le chef de file des députés LR Damien Abad avait auparavant affirmé à l'AFP que dans le texte initial du gouvernement, "il n'y aura pas l'extension du pass (...) aux milieux professionnels et aux transports. Mais ça pourra venir dans le débat par voie d'amendement".
Le pass sanitaire en entreprise ne figurera "manifestement pas dans le texte de loi, mais par voie d'amendement de leur majorité", "ils font les hypocrites", avait aussi estimé le député UDI Jean-Christophe Lagarde.
Selon Jean-Christophe Lagarde, le projet de loi sur le pass vaccinal pourrait être examiné en commission par l'Assemblée "la semaine prochaine" en vue d'une discussion dans l'hémicycle "le 3 janvier".
"Nous avons été entendus et nous sommes soulagés" a réagi la vice-présidente et porte-parole du Medef Dominique Carlac'h sur BFMTV, affirmant avoir "soulevé des modalités de complexité de mise en oeuvre et des sanctions qui nous paraissaient disproportionnées eu égard à l'objectif".
Face à la vague de cas de Covid liés au variant Omicron qui touche la France hexagonale à son tour, le gouvernement a annoncé mardi la tenue d'un conseil des ministres exceptionnel lundi 27 décembre, avec l'espoir d'adopter le pass vaccinal dès la mi-janvier.