Le Plan chlordécone IV est lancé, la population invitée à donner son avis

Le Plan Chlordécone IV entre dans sa dernière phase d’élaboration. Construit en concertation entre huit ministères et les acteurs locaux (services de l’État, associations locales, élus...), il couvrira la période de 2021 à 2027.
92 millions et 6 stratégies dont la protection de la population, la recherche et l’alimentation vers le 0 chlordécone. Le plan chlordécone IV a été présenté hier. La population pourra donner son avis à travers des consultations.

Il est annoncé comme innovant... Le très attendu "Plan chlordécone IV" a été présenté jeudi 19 novembre, en préfecture lors d'un comité de pilotage. Ses grands axes sont la santé, le soutien au développement économique et un volet santé-travail. Le budget a été revu à la hausse.
Emmanuel Macron, lors de sa dernière visite aux Antilles en 2018, avait affirmé que l'Etat prendrait sa part de responsabilité face à ce scandale environnemental du chloredécone.
Quelles sont en détails les grandes lignes de ce plan numéro IV ?
 

Une procédure de près de 15 ans

92 millions pour celui-là contre 30 pour le précedent… La partie la plus importante de ces fonds sera consacrée à la protection de la population et à la connaissance de l’Etat de santé des Antillais.. Cette fois-ci, la recherche médicale, quant aux conséquénces sanitaires de scandale : cancer de la prostate, myélome, lymphome, mais également scientifique sur la décontamination devrait également bénéficier de moyens plus importants…
Tout comme les travaux pour tendre vers le 0 chlordécone dans l’alimentation locale avec des contrôles multiples des denrées.
Le reste de ce budget ira à la communication qui se prône transparente, à la protection de l’environnement pour savoir précisément où en sont nos sols et nos eaux, à l’aide aux professionnels impactés, à la prévention et à la prise en charge des travailleurs tombés malades dans l’exercice de leur métier, à la formation et l’éducation notamment à l’école. Le tout sera piloté au niveau national et local avec un coordonnateur interministériel, qui travaillera avec les préfets et les présidents collectivités majeures.
Un an après la parution du rapport de la commission d’enquête parlementaire et 14  ans après le dépôt de plainte pour empoisonnement des populations, ce 4è plan se qualifie d’ambitieux.

La population, des associations, des élus avaient été consultés. Les autorités vous demandent votre avis une nouvelle fois. Une consultation publique va être lancée. Vous pouvez y participer ici.