On pourrait croire qu'il s'agit là d'un énième projet pour sauvegarder la mangrove de Jarry, l'un de tous ceux qui, maire après maire, ont germé de la conscience des dirigeants de la ville sans pour autant freiner le grignotage massif des zones de mangrove, progressivement comblées pour étendre la surface industrielle et commerciale.
Mais cette fois, avec l'autorité conférée au Conservatoire du Littoral sur les espaces naturels de la zone, c'est toute une dynamique nouvelle qui s'est mise en place. Loin d'endosser simplement l'habit de gendarme pour contraindre les occupants illégaux, le Conservatoires du littoral a choisi de faire de la pédagogie et d'user de diplomatie pour parvenir à la récupération de certaine parcelle. En quelque sorte, l'arme efficace du projet "Ja-Riv"
Angélique Gourdol, chargée du Projet Ja-Riv au Conservatoire du Littoral
Autre garantie importante pour la réalisation du projet, la participation pleine et entière de la municipalité. Elle est partie prenante de l'action qui est menée sur le terrain et symbolise même le trait d'union entre les deux contractions de mots
Jacqueline Favorinus, élue déléguée au développement durable et à l'environnement de la mairie de Baie-Mahault
En face, il y a des industriels et des commerçants qui prennent progressivement conscience de l'enjeu et lui portent leur soutien actif en acceptant de rétrocéder des surfaces où ils étaient installés.
Manola Mischer, responsable hygiène, sécurité et environnement de CAMA
Francesco Fautra, gérant de la Caribéan Recyclage
4 hectares de récupérés, ce ne sont cependant que de très petits pas qui sont franchis et les 13 hectares inscrits dans les objectifs de "Ja-Riv", si peu soient-ils, ne seront pas moins difficiles à reprendre.
Chacun espère donc que les équipes mobilisées sur "Ja-Riv" ne seront pas les seules à vouloir y parvenir.