Dans son texte, Philippe Bas, le sénateur Les Républicains à l'origine de cet amendement voté par le Sénat, a fixé le plafond de patrimoine pour bénéficier du RSA, le revenu de solidarité active, à 23 000 euros par an. Autant dire que la grande majorité des allocataires de Guadeloupe serait de facto exclus du revenu de solidarité active, en cas d’application.
Jusqu’ici le RSA est attribué en fonction des revenus des allocataires, et non pas sur leur patrimoine. Dans un département où, selon la dernière étude de l’INSEE, 59% des ménages sont propriétaires de leur logement, sans compter les héritages, cela risque d’être une casse sociale. Le patrimoine c’est l’ensemble des biens en son nom.
Une proposition qui a fait bondir Dominique Virassamy, le président de l’association « Sauvons nos entreprises Guadeloupéennes », par ailleurs artisan. Il y voit, en perspective, une flambée du travail informel.
Les personnes exclues
« viendront amplifier le volume des travailleurs illégaux »
écrit-il au président du Sénat, Gérard Larcher et aux parlementaires de l’Archipel.
Le cabinet Justine Bénin lui a répondu. La députée guadeloupéenne apparentée MoDem prend à bras le corps ce dossier et estime d'ores et déjà que cette disposition va à l’encontre de l’égalité de tous les citoyens et des territoires.
Il y aurait de fortes chances que cet amendement soit déclaré non conforme et rejeté par l’Assemblée Nationale.