Le transport, parent pauvre des programmes pour l'élection présidentielle

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Le transport est le champion absolu du réchauffement climatique. Ce secteur est celui qui émet le plus de gaz à effet de serre. Malgré ce constat, plusieurs candidats n’affichent dans leur programme aucune mesure spécifique

Les déplacements, terrestres, maritimes et aériens, de personnes et de marchandises, constituent la plus importante source d’émission de CO². 31% pour la France hexagonale et 74% pour la Guadeloupe.

Une priorité apparemment évidente, mais pas pour tous les candidats. Eric Zemmour se positionne ainsi en défenseur des moyens de transport carbonés, au point de consacrer une partie de son programme aux automobilistes. Nulle trace de train, de bicyclettes, de piétons ou de voitures électriques dans son programme. Mesure phare, supprimer les limitations de vitesse sur les autoroutes.

Pas plus de mesure spécifique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à la mobilité chez Marine Le Pen. Quant à Nicolas Dupont-Aignan, il veut relancer l’innovation dans le secteur automobile.

Valérie Pécresse veut électrifier les transports en commun et mettre fin aux véhicules neufs thermiques à l’horizon 2035.
Yannick Jadot lui s’est fixé 2030 comme date limite. Il compte parallèlement développer les transports collectifs et revoir la politique d'aménagement du territoire.

Anne Hidalgo veut mettre l’accent sur l’électrification des véhicules. Elle veut aussi développer l’offre du ferroviaire.

La relance du transport ferroviaire, de personnes et de marchandises, point central sur lequel se retrouvent tous les candidats de gauche et d’extrême gauche, de Nathalie Arthaud à Jean-Luc Mélanchon en passant par Fabien Roussel et Philippe Poutou, qui proposent en outre tous les deux des transports en commun 100 % publics et gratuits.