Le vélo c'est la santé

Priorité au vélo....
Comparativement à l’hexagone où le chiffre d’affaires du secteur a progressé de plus de 40% en 2 ans, en Guadeloupe, la croissance est nettement plus mesurée. Et c’est bien dommage. Car le vélo, c’est bon pour la santé, la nôtre et celle de la planète (ce 7 avril marque la journée mondiale de la santé).

En France, l’an dernier, près de 2,8 millions de vélos ont été vendus, soit + 4 % en volume, + 15 % en valeur. Globalement, en 2 ans, le chiffre d’affaires du secteur a progressé de 43 %. Cet engouement, est porté par les grèves des transports, par l’épidémie de Covid-19 et plus récemment par la hausse des prix de l’essence.

En Guadeloupe, la santé du secteur est moins florissante. Si les contraintes liées à la situation sanitaire ont bien provoqué ici aussi un réflexe vélo en 2021, et un pic des ventes, celles-ci sont vite retombées.

Par ailleurs, ce sont essentiellement des matériels d’entrée de gamme, à petits prix, qui ont été achetés. Là ou la vente de vélos à assistance électrique a bondi de 28% dans l’hexagone pour représenter ¼ des ventes, sur des produits à 1 000 euros en entrée de gamme, ici, on en est très loin.

Et contrairement à ce qui a été mis en place pour les voitures, le Bonus Vélo, au montant très limité et attribué sous conditions de ressources misérabilistes, n’est pas un dispositif généralisé mais une option facultative laissée au bon vouloir des collectivités. Autant dire que son champs d’action demeure très limité et son impact très relatif.

Projet de piste cyclable

Le manque d’infrastructures dédiées ou adaptées, un frein majeur au développement de la pratique du vélo en Guadeloupe

Dire que les routes de Guadeloupe sont encore peu adaptées à une pratique sûre et confortable du vélo est un doux euphémisme. A ce jour, les aménagements du réseau routier demeurent très limités. Quelques dizaines de km sur l’ensemble du réseau, dont à peine 5 km de voies réservées et sécurisées.

Plusieurs projets ont pourtant été validés ces dernières années, mais ils tardent à se concrétiser : la Pointe des Châteaux à Saint François, le Boulevard maritime à Basse-Terre, une liaison Fonds Sarail à Baie-Mahault, Lauricisque à Pointe-à-Pître, une autre entre le Galion et la Marina de Rivière Sens à Gourbeyre, sans oublier le projet "Mownalo Vélo Soley", qui prévoit un service de vélo bus et des vélos électriques en libre service, ce qu’envisage également la communauté de communes de Marie-Galante.

Et un nouvel appel à projet a été lancé par la préfecture en début d’année. Les lauréats seront connus le mois prochain. Pour tous ces dossiers, il est temps de changer de braquet.

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