Légère baisse du taux d'emploi des travailleurs handicapés, en Guadeloupe

En Guadeloupe, 504 personnes handicapées étaient employées en 2018 dans les 293 établissements assujettis à l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés (OETH). C'est un peu moins que l'année précédente. Ces salariés sont davantage insérés dans le secteur de l'information et de la communication

La Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIECCTE) de Guadeloupe vient de réaliser un état des lieux, quant à l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés (OETH), dans l'archipel. Cela, en s'appuyant sur les données relevées en 2018.

Effectifs des travailleurs handicapés embauchés

1024 personnes en situation de handicap auraient dû bénéficier d'un emploi, en Guadeloupe. En effet, la loi fait obligation aux établissements privés ou publics de 20 salariés ou plus d’employer ce type de salariés, à hauteur de 6% de leur effectif salarié, au minimum.

Mais dans les faits, ce taux n'est que de 2,6%.
Il n'y avait que 504 bénéficiaires de l'OETH, dans l'archipel, en 2018. C'est moins de la moitié de l'objectif légalement fixé.
Ce nombre, par ailleurs, a baissé de 1,6% en un an ; il est toutefois en progression de 16,4% par rapport à 2016.

398 travailleurs handicapés sont employés à temps plein.

Etablissements assujettis à l'OETH

Près d'un tiers des établissements répondent à l’obligation d'emploi des travailleurs handicapés (OETH), en employant au moins un bénéficiaire et en utilisant d’autres mesures* (stagiaire, sous-traitance, contribution financière).

Chez nous, 293 établissements des secteurs privé et public, à caractère industriel et commercial, de vingt salariés ou plus, sont assujettis à l’OETH, dans le cadre des dispositions de la loi du 11 février 2005*.

Le secteur d'activité qui joue le plus le jeu est celui de l'information et de la communication. Mais le taux d'emploi direct de salariés handicapés, en équivalent temps plein, y est en baisse et s'établit à 2,6% en 2018, contre 3,5% en 2016.
En bas de tableau, il y a la construction, avec un taux de 0,8%.

A noter que la part des établissements employant directement des travailleurs handicapés progresse. 33,4% des établissements assujettis n'emploient pas de travailleur handicapé, en 2018, contre 36,5% en 2016 (cette part a diminué de moitié sur dix ans).
Ces employeurs potentiels s’acquittent de leur obligation en utilisant d’autres mesures*.

Profil des bénéficiaires de l'OETH

La parité est relativement respectée, dans le rang des travailleurs handicapés.
Plus de la moitié a plus de 50 ans et a plus de 10 ans d'expérience professionnelle.
Ils occupent majoritairement des postes d'employés, d'ouvriers, ou des professions intermédiaires.
86% sont en contrat à durée indéterminée et 80% travaillent à temps plein.

 

Le rapport complet de la DIECCTE est accessible en cliquant ici.

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

*La réglementation

La Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIECCTE) nous rappelle la réglementation, en matière d'obligation d’emploi de travailleurs handicapés.

Qui ?

L'OETH concerne tous les établissements de 20 salariés ou plus, du secteur privé, ainsi que des établissements publics à caractère industriel ou commercial (Epic) de 20 salariés ou plus.
Depuis la loi du 11 février 2005, tout établissement qui emploie 20 salariés ou plus, au moment de sa création ou en raison de l’accroissement de son effectif, dispose d'un délai de trois ans, pour se mettre en conformité, avec l’obligation d’emploi.
Cette même loi a également étendu l’OETH aux établissements du secteur public (autres que les Epic) ; mais celle-ci fait l’objet d’un dispositif spécifique.

Comment ?

Les établissements disposent de plusieurs modalités, qu'ils peuvent combiner, pour répondre à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés :

  • la mise en oeuvre d’un accord agréé de branche, de groupe, d’entreprise ou d’établissement ;
  • le versement d’une contribution financière, à l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH) ;
  • le recours à des stagiaires handicapés ;
  • et le recrutement de personnes handicapées, ayant une reconnaissance valide de leur handicap et ouvrant droit à l’OETH (appelées bénéficiaires).

L’emploi de ces personnes peut être direct ou indirect, en passant des contrats spécifiques avec des établissements agréés du secteur protégé ou ordinaire. Il s’agit de contrats de sous-traitance, de fournitures, de prestations de service ou de mise à disposition de travailleurs avec des entreprises adaptées, des centres de distribution de travail à domicile, des établissements ou services d’aide par le travail.