Leidyula Sloanii, limace parmi les plus nuisibles au monde, observée en Martinique

La limace Leidyula Sloanii a été observée en Martinique
Les limaces Leidyula Sloanii, déjà implantées en Guadeloupe notamment, a fait son apparition en Martinique, cette année. Elle semble y proliférer très rapidement. Ce mollusque est dangereux autant pour les cultures qu’il ravage, que pour les personnes à qui il peut transmettre des maladies parasitaires.

La présence d'une espèce de limace, considérée comme faisant partie des "plus nuisibles au monde pour les cultures" est observée de plus en plus fréquemment, depuis le début de l'année, en Martinique, a annoncé ce mois-ci une note du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes (CRE-EEE). L'espèce repérée, nommée Leidyula Sloanii, "est originaire de la Jamaïque, mais elle a très certainement été introduite en Martinique avec des plantes exotiques", a avancé jeudi dernier (le 24 novembre 2022) Régis Delannoye, expert en malacologie (étude des mollusques).

Un danger pour les cultures...

Aussi connu sous le nom de "limace à crêpe" ("pancake slug" en anglais), en raison de son aspect clair tacheté, le gastéropode a été repéré dans au moins quatre communes de la moitié Nord de l’île. "On voit que déjà elle commence à s'étendre", a alerté Régis Delannoye.

Cette limace, "la plus grande (...) observée dans les Caraïbes" selon le CRE-EEE, est installée en Floride ainsi qu'en Guadeloupe depuis plus d'une dizaine d'années ; elle y est considérée comme "une véritable peste" selon le scientifique. "Chez nous, elle s'attaque aux troncs des bananiers en provoquant des maladies", déplore Régis Delannoye, affirmant l'avoir même vue s'en prendre à "un cactus".

... et pour les hommes

Outre les dégâts qu'elle engendre sur les cultures, la présence de cette limace constitue un risque sanitaire, pour les êtres humains, car elle peut être "vectrice de maladies parasitaires (...) provoquant des méningites (pouvant être mortelles)".

Le sel de table ou de la poussière de tabac, ainsi que des poudres molluscicides sont utilisés pour contrôler sa population dans les autres îles où elle prolifère.