Les anti-pass plus mobilisés que jamais

Les manifestations contre la vaccination obligatoire et le passe sanitaire continuent dans toute la Guadeloupe. Ce samedi 7 août 2021, c’est la ville de Capesterre Belle-Eau qui a fait office de point de ralliement.

La croissance exponentielle des chiffres de la contamination de la Covid-19 ne semblent pas refroidir les velléités des manifestants anti-passe sanitaire. Pour le troisième samedi consécutif, ils étaient plus de 200 à investir la place du bourg de la commune de Capesterre Belle-Eau. Dans la foule avec les citoyens, plusieurs organisations professionnelles et syndicales venues exprimer leur méfiance à l’égard de l’obligation vaccinale et des vaccins anti-covid en général.

Les plus déterminés restent ceux qui, de par leur profession, sont directement confrontés au passe. Pour le sapeur-pompiers Rudy Carrière, affilié à la centrale Force Ouvrière, les autorités, en Guadeloupe, auront beaucoup de mal à faire appliquer cette loi.

« Nous attendons avec impatience ce décret d’application pour montrer à quel point il leur sera difficile d’honorer cette loi. Nous sommes, chez les sapeur-pompiers en tout cas, une majorité à être opposés à cette disposition. Nous sommes face à une propagande médiatique à la solde du Macronisme qui fustige ceux qui veulent avoir le choix et qui les regardent avec mépris. Voir tout ce monde avec nous aujourd’hui, ça me fait chaud au cœur. »

Rudy Carrière

Même son de cloche de côté des professionnels de santé, qui réclament le droit d’exercer leur métier sans subir de pression.

Méfiance et suspicion

La foule n’était pas faite que d’anti-pass virulents, beaucoup de Guadeloupéens sont encore sur la réserve et refroidis en grande partie par le principe d’obligation. Ils exigent de la patience et du recul, et regrettent l’ambiance tendue instaurée par la loi relative à la gestion de la crise sanitaire.

Alors que les manifestations se poursuivent, l’échéance du passe-sanitaire se fait de plus en plus pressante. En effet, la loi a été validée en grande partie par le conseil constitutionnel. Le seul bémol porte sur la possibilité des employeurs soumis au passe de rompre le contrat de travail des salariés récalcitrants engagés en Intérim ou en CDD. De plus, dès le 9 août prochain, la tolérance de la jauge à  49 personnes ne s’appliquera plus et le passe sanitaire sera obligatoire dès la 1ère personne.