La totalité de ces décès imputables au coronavirus a touché majoritairement des personnes qui ont refusé la vaccination. Cela dit cette quatrième vague a causé une grande fatigue chez les soignants. Un travail énorme pour guérir les patients, souvent avec succès.
Le vaccin Pfizer coûte 15 euros. Les protocoles précoces, c'est-à-dire les médicaments qui peuvent éviter la mort coûtent beaucoup plus chers. Exemple les Anticorps monoclonaux. Ce sont des protéines injectées dès le début de la maladie. Une sorte de vaccin post contamination.
Explication du Dr. Marie Catherine Receveur infectiologue et cheffe de service au Centre Hospitalier de la Basse-Terre
Dr. Marie Catherine Receveur infectiologue
QU’APPELLE-T-ON ANTICORPS MONOCLONAUX ?
Les anticorps sont les protéines de défense que notre système immunitaire produit lorsqu’il est exposé à un micro-organisme infectieux (ou un vaccin). Les anticorps reconnaissent précisément un virus ou une bactérie, s’y attachent et le signalent ainsi au reste du système immunitaire qui va se charger de l’éliminer. Ils peuvent également empêcher le micro-organisme de se reproduire, voire entraîner directement sa destruction.
Les anticorps peuvent également reconnaître des cellules étrangères (par exemple après une greffe) ou s’attaquer par erreur à des cellules du corps (dans les maladies dites « auto-immunes » comme le lupus érythémateux ou la sclérose en plaques).
Les anticorps dits « monoclonaux » sont des anticorps fabriqués spécifiquement pour traiter une maladie. Ils sont produits par des cellules (il peut s’agir d’une bactérie, d’une levure ou d’une cellule de mammifère) qui ont été sélectionnées et cultivées pour leur capacité à produire un anticorps particulier. Celui-ci a d’abord été obtenu en exposant des cellules immunitaires rigoureusement identiques (un clone cellulaire) à une protéine dite « protéine cible » contre laquelle ce clone a fabriqué un anticorps, comme dans une réaction immunitaire.
À titre d’exemple, si on expose ces cellules immunitaires à une protéine nécessaire à la reproduction de cellules cancéreuses, l’anticorps obtenu va se fixer sur cette protéine, l’empêcher de remplir son rôle (par exemple en la masquant) et perturber la croissance de la tumeur. Avec les anticorps monoclonaux, on peut ainsi neutraliser de manière très précise une protéine sans affecter les autres.
Tous les anticorps monoclonaux ont une dénomination qui se termine par mab (qui vient de l’abréviation Monoclonal AntiBodies) : adalimumab, dénosumab, infliximab, ustékinumab, etc.
(Extrait du VIDAL)