L’étude en question menée notamment par l’un des membres de l’équipe de biologie de la mangrove de l’Université des Antilles, s’est attachée à étudier la cinétique des métaux lourds contenus dans les algues lorsqu’elles atteignent un environnement côtier. Les échantillons ont été mesurés sur le littoral Guadeloupéen.
Pour déterminer cette cinétique, c’est-à-dire la vitesse à laquelle les algues se déchargent ou non de leurs métaux lourds lorsqu’elles s’échouent sur nos côtes, les scientifiques ont immergé des cages flottantes fixes expérimentales, pendant 25 jours dans trois environnements différents : récif corallien, herbiers marins et mangrove.
Les scientifiques, dont Pierre Yves Pascal membre de l’équipe de biologie de la mangrove de l’Université des Antilles, se sont ensuite attachés à mesurer les concentrations de 19 oligo-éléments métalliques à l’issue de cette période.
Pour mémoire, dans une étude précédente, des métalloïdes avaient été trouvés dans des proportions relativement faibles à l'exception de l’Arsenic.
Trois dynamiques ont pu être identifiées : une dite de concentration, une autre d’épuration et enfin une dernière qualifiée de stable.
Parmi les résultats les plus pertinents, si les trois types d’algues qui nous concernent en Guadeloupe ont tendance naturellement à libérer rapidement leur Arsenic, en mangrove cette dynamique est bien plus importante que dans les deux autres environnements. Ce qui pousse les chercheurs à conclure que les échouements doivent être évités.
D’où l’importance des barrages déviants et que les politiques de valorisation doivent absolument tenir compte de ces nouvelles données et notamment de leur teneur importante en Arsenic.
Lien vers l’abstract :
https://link.springer.com/article/10.1007/s11356-023-29782-1