Rassemblés devant la poste du bourg de Baie-Mahault, les membres du syndicat SUD PTT GWA, à l’origine de ce mouvement de grève, ne cachent ni leur colère, ni leur inquiétude. Ils s’opposent à la réorganisation des ressources humaines en interne qui affecte à la fois le calcul des heures de travail et la stabilité des emplois. C’est l’annonce de la suppression de 12 postes (8 à Baie-Mahault et 4 à Jarry, uniquement en distribution) qui a motivé leur passage à l’action.
Précarisation des intérimaires
Ces suppressions ne concernent que des postes d’intérimaires, occupés par de jeunes actifs et ne seront pas remplacés. Une situation que dénonce le syndicat à plusieurs titres. D’abord parce que cette stratégie est symptomatique d’une nouvelle politique qui ne favoriserait pas, selon eux, la stabilisation et l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, et fera peser ensuite sur les équipes restées en poste, la charge de travail des 12 postes absents, comme l’explique Sandro Maroudin, secrétaire général de SUD PTT GWA
L'organisation qu'ils mettent en place ne nous convient pas. Leur objectif principal est uniquement la suppression de postes. Ils n'ont aucune intention de remplacer les postes vacants, ni même de mettre en place des solutions d'amélioration des conditions de travail. Bien au contraire. On risque une dégradation totale de nos conditions de travail et encore une fois ce seront les facteurs et les factrices de Baie-Mahault qui seront les premières victimes de tout cela.
Toutes les tentatives de négociation avec la direction ont pour le moment avorté, notamment, en raison des difficultés de circulation qui ont empêché aux parties de se mettre autour de la table. Une nouvelle rencontre devrait avoir lieu dans le courant de la semaine.