Les chiffres du Covid reflètent-ils vraiment la circulation du virus dans le département ?

Le dernier point de situation de l’ARS daté du 1er décembre 2021 fait état de 38 cas positifs pour les trois derniers jours, avec un taux d’incidence bas, mais à modérer du fait d’une baisse significative des tests antigéniques et PCR.

La mobilisation sociale qui agite la Guadeloupe depuis le 15 novembre dernier, a aussi un impact sur les outils de surveillance de l’épidémie de Covid-19. Le nombre de tests antigéniques et PCR est en forte baisse. Entre les mois de septembre et de novembre 2021, les tests PCR sont passés de près de 9500/mois à environ 1800 tests/mois en novembre 2021.

Une baisse similaire a été constatée par les pharmaciens en charge de la pratique des tests antigéniques, comme l’explique Jean-Marc Piquion, président de l’union régionale des pharmaciens libéraux de Guadeloupe.

« Je pense qu’il y a une conjonction qui est mécanique. Naturellement dès qu’il y a moins de circulation à cause des barrages, il y a forcément moins de loisirs, moins de déambulations, les gens vont moins au restaurant, ou n’ont pas de tests à fournir dans le cadre professionnel et il y a fatalement moins de touristes. Il est évident qu’à partir du moment où on teste beaucoup moins de personnes, mécaniquement l’incidence va chuter. J’appelle justement à la plus grande précaution sur les chiffres car à mon avis ce n’est pas représentatif de la circulation du virus. »

 

Le virus bien présent sur le territoire

Pour autant, le virus du Covid-19 continue de circuler sur le territoire. Si l’accalmie qui règne depuis quelques semaines est bien due à une décroissance continue des cas depuis le mois de septembre dernier, les chiffres actuels sont pourtant fortement impactés par la baisse des tests. La semaine dernière, les services de l’ARS ont compté 5861 tests contre plus de 9 000 la semaine précédente. Dans ces conditions, les professionnels de santé estiment encore plus nécessaire de conserver une grande rigueur dans la pratique des gestes barrières, d’autant que l’Hexagone est actuellement frappé par une 5ème vague dont on risque aussi de sentir les remous dans les mois à venir.