Le variant Delta de la Covid-19, particulièrement virulent et contagieux, circule activement, dans l'archipel guadeloupéen. Durant l'actuelle quatrième vague de l'épidémie de coronavirus, cette souche de la maladie concerne plus de 90% des cas. Et les enfants ne sont pas épargnés.
Par ailleurs, la campagne de vaccination, vue par les autorités françaises comme la seule parade pouvant faire obstacle à la maladie, ne remporte toujours pas un franc succès, localement ; 33% de la population a reçu une première injection et le taux de couverture totale stagne autour des 20%.
Dans ce contexte, comment envisager de procéder à la rentrée scolaire sereinement ? C'est la question que se sont posé les présidents respectifs du Conseil régional, Ary Chalus, du Conseil départemental, Guy Losbar et de l'Association des maires de Guadeloupe, Jocelyn Sapotille.
La réponse est sans appel : après avoir consulté plusieurs acteurs de leurs communautés scolaires et un échange avec l'ensemble des maires du territoire, organisé en matinée, ce samedi 21 août 2021, en visio-conférence, les exécutifs ont décidé de demander le report de la rentrée scolaire.
Après débat, en toute responsabilité et à l’unanimité, les élus présents ont décidé que le contexte sanitaire actuel ne permettait pas la tenue de la rentrée scolaire aux dates initialement envisagées par les services de l’État.
La discussion, entre les élus, a donc abouti à une position commune, sur les modalités d'organisation de la rentrée scolaire, dans le contexte sanitaire actuel, car ils tiennent à affirmer leur "attachement au retour des enfants de Guadeloupe à l'école primaire, au collège et au lycée".
L'objectif est de garantir aux élèves, mais aussi à toute la communauté scolaire de chaque établissement, "des conditions permettant de préserver la santé et la sécurité de tous".
Maintenant que leur souhait est formulé, les élus de l'archipel appellent à une plus large concertation, dès lundi, avec les services de l’État, les autorités académiques et les parents d’élèves, entre autres, "suivant un calendrier et des modalités logistiques et matérielles à définir conjointement".
Ary Chalus, que nous avons rencontré, ce samedi, à l'aéroport, où il a accueilli le vice-président de la région Île-de-France, Patrick Karam, va même plus loin :
Nous sommes sous le coup d'un confinement jusqu'au 1er septembre. Il n'est pas question, aujourd'hui, qu'on nous dise que les enfants rentrent à l'école le 2 ! (...)
Les élus ont pris une décision. On fera avec les élus, avec les parents des enfants, avec le personnel, avec les organisations syndicales... ensemble !