Les débris plastiques dans l'océan ; plus rares et plus résistants

500 000 tonnes de plastiques finissent chaque année dans les océans.
C'est une bonne nouvelle pour l'environnement mais qui se voit immédiatement atténuée par une autre découverte : les débris plastiques dans l'océan sont moins nombreux mais ceux qu'on y trouve sont plus résistants. Conclusion ambivalente d’une étude scientifique menée par une équipe de chercheurs aux Pays-Bas (*). Les débris flottants sont souvent des grands objets flottants plus faciles à ramasser mais qui restent aussi beaucoup /plus longtemps dans l’océan.

Selon l'étude réalisées par les chercheurs hollandais, chaque année, environ 500000 tonnes de plastiques finiraient dans les océans contre 4 à 12 millions de tonnes estimées jusque là. Dix fois moins, première bonne nouvelle.

Autre enseignement de ces travaux, la vaste majorité du plastique flottant sur les mers serait constituée de gros morceaux, supérieurs à 25 millimètres tandis que les micro-platiques seraient eux très minoritaires.

Une seconde bonne nouvelle car cela signifie qu'une grande portion du plastique océanique ((95 %) flotte à la surface sous forme de gros morceaux, plus faciles à récupérés pour nettoyer les mers que les micro-plastiques.

Des bouteilles de plastique et des ordures au Timor leste.

Mais le revers de la médaille, c'est que ces gros plastiques flottants représentants une masse cumulée de plus de 3 millions de tonnes, seraient plus persistants dans l'océan que ce que l'on pensait. Les débris plastiques tuent plus d'un million d'oiseaux marins et 100 000 mammifères marins chaque année, selon les chiffres de l'ONU, et la quasi totalité des espèces marines sont déjà affectées par cette contamination selon un rapport du WWF.

Une contamination qui serait donc inférieure en volume mais supérieure en persistance. Dans tous les cas, il y a urgence.

(*) étude scientifique publiée le 7 août dans la revue Nature Geoscience.