Les cas de coqueluche augmentent dans l'Hexagone, alerte Santé Publique France

Enfant chez le médecin
Santé Publique France vient de sonner l’alerte et invite à prendre des précautions face à la reprise de la circulation de la coqueluche en France.

Jeudi 18 avril, Santé Publique France signalait une reprise de la circulation de la coqueluche en France depuis le début de l'année 2024.

La coqueluche est infection bactérienne très contagieuse qui se transmet principalement dans la famille ou en collectivité, au contact d’une personne malade présentant une toux.
Les parents sont à l’origine de l’infection des enfants dans plus de 50% des cas mais ils ne sont pas les seuls.
La population la plus à risque comprend les nourrissons de moins de 6 mois, ceux trop jeunes pour être vaccinés (moins de 2 mois) et les adolescents et adultes qui ont perdu la protection du vaccin.

Le nombre de cas a fortement baissé depuis l’introduction du vaccin mais la hausse actuelle illustre la recrudescence constatée à l’échelle de l’Europe. Santé publique France appelle à une vigilance renforcée.

Santé publique France s’appuie sur les données actualisées de RENACOQ, réseau hospitalier de surveillance de la coqueluche, pour 2022 et 2023. Il indique que l'infection respiratoire évoluerait par cycles de recrudescence tous les 3 à 5 ans. Les données montrent en effet 6 pics épidémiques qui suivent cette cadence depuis 1997 avec un dernier pic sur 2017-2018.

Un rebond était attendu en 2021-2022 mais les mesures induites par la pandémie de Covid ont pu réduire la transmission de la coqueluche.
En revanche au 1er trimestre 2024 il y avait déjà une vingtaine de clusters dans 8 régions de l’Hexagone, pour un total de 70 cas. En 2023 c’était 2 clusters pour un total de 18 cas, sur toute l’année.

Une augmentation nette qui appelle à la vigilance et à la sensibilisation.

Santé Publique France évoque des épidémies importantes en Croatie, au Danemark ou au Royaume-Uni et des hausses significatives en Belgique, Espagne et en Allemagne. Outre-Atlantique plusieurs centaines de cas par semaine sont rapportées depuis le dernier trimestre 2023.