Les Eaux claires : le service de chimiothérapie tourne au ralenti

Service de chimiothérapie à la clinique les Eaux Claires à Baie-Mahault
Depuis le 20 juillet 2023, le service de chimiothérapie de la Clinique des Eaux Claires rencontre des dysfonctionnements. La centrale de traitement de l'air est en panne, empêchant la production de poches de produits cytotoxiques.

Aujourd'hui, ça fait la troisième fois que je reviens pour avoir les soins.

Elisa Gina, patiente

Interrogée par Cannelle Louisy-Gabriel

Vendredi après-midi, Elisa Gina, a eu la mauvaise surprise d'apprendre que sa séance hebdomadaire de chimiothérapie était retardée. Depuis un an, cette infirmière libérale, en arrêt maladie pour suivre ses séances de cancérologie, se rend chaque semaine à la Clinique des Eaux Claires. Un rendez-vous qu'elle ne doit pas rater, ou même repousser.

Le protocole de soins est bien spécifique. C'est la fréquence qui donne des résultats. Moi, je suis à une semaine de retard. Pour d'autres patients, ça va faire un mois qu'ils n'ont pas eu leurs séances de chimio.

Elisa Gina, patiente

Interrogée par Cannelle Louisy-Gabriel

Ce retard dans le planning des soins, au sein du service de chimiothérapie de la Clinique des Eaux Claires, est dû à un problème technique. En cause, la centrale de traitement de l'air, indispensable à la production des poches de produits cytotoxiques, est tombée en panne. 

Pour produire des poches de chimiothérapie, on intervient dans une zone d'accès contrôlée, qui nécessite de maîtriser la température, l'hygrométrie et l'ensemble de l'air qui est traitée dans la salle. Ce sont des grosses machines qui peuvent dysfonctionner. La centrale de l'air nous a lâchés et il faut la remplacer. Interrogée par Cannelle Louisy-Gabriel

Guillaume Buil, directeur général de la Clinique des Eaux Claires

Interrogé par Cannelle Louisy-Gabriel

En attendant l’arrivée de nouveaux matériels, pour pallier ce problème, un système D a été mis en place. Des conventions signées avec le Centre Médico-Social de Basse Terre et le CHU permettent d'assurer la continuité des soins pour les patients de la clinique. Les poches de chimiothérapie sont produites au sein de ces deux établissements puis acheminer aux Eaux Claires. La délocalisation de la production diffère l'horaire de réception et de ce fait, retarde l'administration des poches aux patients. Une nouvelle organisation qui impacte les horaires de travail des équipes et par ricochet les séances des malades.

Selon la direction de la Clinique des Eaux Claires, le matériel commandé, depuis le 22 juillet devrait arriver dès la fin du mois d’août. Un délai d'acheminement qui s'explique par la provenance des machines qui sont produites en Europe et en Chine.