D’abord il y a la participation : sera-t-elle plus élevée qu’au premier tour. Il y a deux semaines, le non vote a culminé à 55,25%. La question de l’abstention est essentielle. Elle aura du sens politique. Elle confirmera, ou pas, le désintérêt des électeurs de l’Archipel pour la chose politique.
Mais elle aura aussi une signification sur les attentes des Guadeloupéens pour les cinq prochaines années du Président de la République.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen l’ont bien compris. Les deux candidats ont déployé des arguments de campagne spécifiques pour les Outre-mer sur la vie chère, la question de l’octroi de mer, l’eau potable, le chlordécone : Les uns ont mis en avant des propositions et les critiques sur ce qui ne va pas. Les autres sur le bilan, forcément jugé positif, et de nouvelles propositions.
Ensuite Il y aura le résultat. Qui d’Emmanuel Macron ou de Marine le Pen va sortir en tête samedi soir ? Les deux finalistes et leur camp respectif lorgnent sur les résultats du premier tour de Jean-Luc Mélenchon arrivé très largement en tête avec plus de 75 860 voix. C’est moins que François Hollande en 2012 au premier tour.
De fait, est-ce que ce sera un vote d’adhésion ou alors de protestation ? Les électeurs de l’Union Populaire vont-ils suivre les consignes de vote de Jean-Luc Mélenchon ?
Enfin, les résultats de ce second tour en Guadeloupe vont donner le coup d’envoi des troisième et quatrième tours de la présidentielle : les législatives. Il y a une recomposition du vote, mais à qui va-t-elle profiter ? Les experts et les analystes des différents partis politiques vont affiner leurs stratégies en fonction des résultats de ce samedi soir.