Le premier constat fait grâce à cette étude est important : la grande majorité des enfants a déjà eu et même souvent, des idées noires et des idées suicidaires particulièrement chez les enfants jusque là exempts de suivi psychologique.
Cette étude a été menée en 2020 sur un échantillon de 893 enfants de 3 à 20 ans.
70 % des enfants suivis sont scolarisés à l’école élémentaire et au collège et vivent principalement aux Abymes à Pointe-à-PÎtre, au Gosier, à Baie Mahault, au Lamentin, à Goyave, et quelques autres. Des jeunes qui ont été pris en charge en moyene 2 ou 3 ans par le Centre.
Dans le détail, on retient aussi que ce sont surtout les filles qui reconnaissent avoir de telles idées noires et suicidaires.
Tout cela emmène à conclure, à partir de l'éclairage de cette étude qu'il y a en Guadeloupe chez les enfants un mal être qui semble durable. C'est probablement I’impact de la crise sanitaire, mais il faut y ajouter d’autres causes potentielles de mal être telles que les difficultés économiques, la situation internationale, les problèmes environnementaux, le harcèlement scolaire, etc, qui pourraient contribuer à une altération persistante de la santé mentale et au risque suicidaire.
En cela la Guadeloupe pourrait évoluer vers le cas des autres régions de France où l'on enregistre une forte altération de la santé mentale, soulignée en cela par l’augmentation des idées suicidaires et des tentatives de suicide à la suite de la crise sanitaire.