Fleuristes, couturiers, cordonniers, les métiers de l'artisanat, déjà fragiles sont à la peine. Ils sont les grands oubliés des aides d'état alors que leur chiffre d'affaire a plongé. L'avenir de ces professionnels est sombre.
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À Anse-Bertrand, commune rurale du nord Grande-Terre, la population compte essentiellement sur les commerces de proximité. Ici, tout le monde se connaît et sait chez qui aller chercher ses courses. Les structures sont de petite taille et vivent en grande partie grâce à la fidélité de la clientèle.
Entre les fermetures obligatoires, les interdictions de rassemblement, et le recul, déjà sensible, du pouvoir d'achat des clients, ces commerces sont en grande souffrance. Pour certains, bien installés, c'est la première fois qu'ils vivent une telle crise. "Cela fait trente ans que je suis couturière. J'exerce ce métier depuis la fin de mon lycée. Je n'ai jamais vécu cela." constate Marie-Laure. Désormais, elle utilise ses talents pour les retouches. Sans mariages, sans sorties et surtout sans revenus, ses créations ne trouvent plus de clients.
Le chiffre d'affaire de 2020 affiche une baisse de 70% en moyenne. Pour survivre, ces commerçants sollicitent leurs économies personnelles. Les demandes d'aide publique pour leurs entreprises ne trouvent pas d'écho. "On ne pense pas à nous. Seules les grandes structures s'en sortent et reçoivent de l'argent. J'ai eu trois mois d'aide d'un montant de 1000 euros. C'est tout." Jernette Marie-Joseph, la fleuriste de la commune fait le même constat.
Pour sortir la tête de l'eau, elle aimerait que l'exercice 2020 soit considéré comme caduque. "Il faudrait qu'on nous passe cette année. C'est une année blanche pour nous. Il faudrait qu'on suspende toutes nos charges, le temps pour nous de bâtir une nouvelle trésorerie." Même si le gouvernement a déjà mis en place des dispositifs de suspensions de charges pour les entreprises, peu de TPE ont réussi à y souscrire. 2020 pourrait bien sonner le glas, des petits commerces de quartier.
Jetez un oeil au reportage de Marie-Lyne Plaisir et Ludovic Gaydu
Le coup fatal du confinement
Entre les fermetures obligatoires, les interdictions de rassemblement, et le recul, déjà sensible, du pouvoir d'achat des clients, ces commerces sont en grande souffrance. Pour certains, bien installés, c'est la première fois qu'ils vivent une telle crise. "Cela fait trente ans que je suis couturière. J'exerce ce métier depuis la fin de mon lycée. Je n'ai jamais vécu cela." constate Marie-Laure. Désormais, elle utilise ses talents pour les retouches. Sans mariages, sans sorties et surtout sans revenus, ses créations ne trouvent plus de clients.
Seuls dans la tempête
Le chiffre d'affaire de 2020 affiche une baisse de 70% en moyenne. Pour survivre, ces commerçants sollicitent leurs économies personnelles. Les demandes d'aide publique pour leurs entreprises ne trouvent pas d'écho. "On ne pense pas à nous. Seules les grandes structures s'en sortent et reçoivent de l'argent. J'ai eu trois mois d'aide d'un montant de 1000 euros. C'est tout." Jernette Marie-Joseph, la fleuriste de la commune fait le même constat.
Pour sortir la tête de l'eau, elle aimerait que l'exercice 2020 soit considéré comme caduque. "Il faudrait qu'on nous passe cette année. C'est une année blanche pour nous. Il faudrait qu'on suspende toutes nos charges, le temps pour nous de bâtir une nouvelle trésorerie." Même si le gouvernement a déjà mis en place des dispositifs de suspensions de charges pour les entreprises, peu de TPE ont réussi à y souscrire. 2020 pourrait bien sonner le glas, des petits commerces de quartier.
Jetez un oeil au reportage de Marie-Lyne Plaisir et Ludovic Gaydu