Les négociations annuelles obligatoires dans la filière canne se poursuivent

Alors que la saison sucrière se profile à l'horizon et que l'on approche de la date prévue pour le début de la récole en Guadeloupe, en principe jeudi prochain, les conditions sociales et salariales de la saison 2022 se négocient en ce moment entre salariés et usiniers.

Comme chaque année, plusieurs distilleries de l'archipel n'ont pas attendu l'aboutissement des négociations annuelles obligatoires pour lancer leur campagne de production 2022. Ces NAO de branche, qui concernent donc l'ensemble de la fillère canne-sucre-rhum, ont démarré le 1er février, avec notamment la perspective du démarrage de la campagne sucrière à Gardel, fixé au 24 février. Des négociations qui, souvent, sont l'occasion de vives tensions entre les usiniers et leurs salariés, pouvant parfois aller jusqu'au report de la date de la récolte, pour donner du temps au temps.
Ce temps, les deux parties l'ont pris pour mettre sur la table les avancées sociales espérées par les uns ou octoyées par les autres.

Les NAO en sont à leur troisième phase ce vendredi. Autour de la table ce matin aux Abymes, d'un côté les représentants de l'Assocanne (regroupant les sucreries Gardel et Grand-Anse) et des syndicats rhumiers ; en face, ceux des syndicats CGTG et UGTG. 
Pour les usiniers, il serait souhaitable, pour gagner du temps, de négocier les différents points dans un "package".
Une proposition rejetée par les ouvriers, qui souhaitent voir chaque point pris un à un pour faire l'objet d'un accord particulier.
Martial Bisram, le représentant de l'UGTG à Gardel.

©Guadeloupe

Pour l'heure, l'ouverture de la campagne sucrière est donc prévue jeudi prochain pour la Guadeloupe. Ce sera un plus tard pour Marie-Galante : on parle de la mi-mars, pour attendre la fin des réparations de la chaudière de l'usine.