Un phénomène qui avait déjà suscité l’effroi de la communauté scientifique dans les années 80 : en l’espace d’un an, entre 1983 et 1984, tout l’arc Caribéen avait déjà essuyé un épisode de surmortalité massive de l'oursin diadème.
On estime que 93% de la population de cette espèce avait été emportés par une maladie. Une hécatombe si foudroyante que les scientifiques n’avaient pu en déterminer la cause et à ce jour cet épisode constitue toujours la mortalité la plus massive jamais rapportée dans le monde marin et ses conséquences sont encore bien palpables.
Première victime les récifs coralliens qui avait été envahis par une micro-algue, dont se nourrissaient les oursins ; depuis et quelques maladies plus tard les Caraïbes ont perdu près de 80% de leur couverture corallienne. Inutile de préciser que l’ensemble des gestionnaires marins du territoire sont particulièrement inquiets à l’idée d’affronter une nouvelle fois ce phénomène. Ils appellent tout un chacun à documenter les phénomènes et à le rapporter.
Alors en quoi ces oursins et leurs disparition pourrait-elle impacter les coraux
Malika René Trouillefou
Malika René Trouillefou
Maître de conférences en biochimie, chef de l’équipe Boréa de l'Université des Antilles, spécialiste des Récifs coralliens
Malika René Trouillefou
En Guadeloupe, faute d’une documentation encore solide, les scientifiques appellent la communauté maritime à observer et rapporter des témoignages de ce phénomène
Malika René Trouillefou
Voici quelques signes de la maladie : l'oursin se détache du substrat, il perd le contrôle de ses podia, ses épines se détachent, les tissues également, et s'en suit la mort. Vous pouvez signaler les oursins vivants, malades, morts que vous rencontrez lors de vos plongées ?
sur le site arcgis.com