L'obligation de port du masque pour les élèves, dès l'âge de 6 ans n'en finit plus de faire débat. Depuis plusieurs semaines, des parents d'élèves se mobilisent contre cette mesure. Quatre parlementaires guadeloupéens demandent une rencontre à la rectrice pour aborder la question.
Après les parents d'élèves farouchement opposés au port du masque pour les enfants dès l'âge de 6 ans, c'est au tour de plusieurs parlementaires de Guadeloupe, de s'adresser à la rectrice d'académie.
Dans un courrier, les députés Olivier Serva, Max Mathiasin, Hélène Vainqueur-Christophe et le sénateur Victorin Lurel, sollicitent un entretien à Christine Gangloff-Ziegler, afin d'aborder cette question épineuse. Eux ont été interpellés par les collectifs de parents d'élèves "inquiets" de cette obligation qui crée "des points de crispation, conduisant un grand nombre de parents à s’interroger sur le bien-fondé de cette mesure" soulignent-ils.
En effet, depuis quelques semaines déjà, plusieurs mobilisations rassemblant des parents d'élèves opposés à cette mesure gouvernementale ont eu lieu dans l'archipel, mais également à Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Le 10 mars dernier, certains membres du collectif "Lyannaj pou timou an nou" ont investi le parvis de l'espace régional situé au Raizet, aux Abymes, et y ont passé deux nuits, demandant une réunion afin d'obtenir le retrait de l'obligation de port du masque au cours élementaire. Une manifestation qui a été dispersée par les gendarmes, le lendemain. Mais les anti-masques ne désarment pas.
Et cette fois, ils ont trouvé une oreille pour écouter leurs doléances. Les élus guadeloupéens, "au-delà de la question du fondement scientifique", se disent alertés sur l’application des grands principes qui forment la République française, "parmi lesquels la liberté, celle-là même qui s’érige en porte-étendard de la devise républicaine".
Ils exposent la stigmatisation et même la maltraitance dont seraient victimes certains enfants dont les parents ont fait le choix de les envoyer à l'école sans masque.
Certains nous ont fait part de pressions qu’ils auraient subies de la part de certains agents du rectorat, cherchant à décrédibiliser les certificats médicaux qui sont présentés pour justifier leur choix de conduire leurs enfants à l’école sans masque.
Et dénoncent une inégalité de traitement entre les élèves et les familles. D'où cette demande de rencontre avec la rectrice d'académie afin d'éclaircir ces différents points.