Le rétablissement des motifs impérieux (motif d'ordre personnel ou familial, de santé relevant de l'urgence ou professionnel ne pouvant être différé) est valable "pour les déplacements par voie aérienne et maritime [...] à compter du lundi 12 juillet", selon le communiqué de la préfecture de Guadeloupe.
Cela concerne "les déplacements des passagers âgés de 11 ans et plus, qui ne présentent pas de schéma vaccinal complet", précise encore les services de l'Etat.
En cause, une dégradation de la situation sanitaire en Martinique
Cette décision, annoncée dès mardi (6 juillet) par le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, et confirmée mercredi par celui de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, intervient à la suite de "la dégradation de la situation sanitaire en Martinique" et "au risque de propagation du virus et de ses variants entre les territoires".
En une semaine, du 28 juin au 4 juillet, le nombre de cas positifs au coronavirus a été multiplié par quatre en Martinique (410 cas positifs, contre 110 la semaine précédente), alors que la situation en Guadeloupe, déconfinée plus tardivement, est stable à une centaine de nouveaux cas par semaine.
Selon les dernières données conjointes de l'Agence régionale de santé et de la préfecture, du 28 juin au 4 juillet, 131 nouveaux cas ont été recensés.
Dans l'archipel, le taux de vaccination (23,3% des plus de 18 ans et 2,3% des moins de 18 ans au 7 juillet) augmente lentement, et les autorités appellent chaque semaine la population à aller se faire vacciner.
La galère des passagers
Ces derniers jours, de nombreux voyageurs redoutaient des mesures restrictives supplémentaires. L'annonce du retour des motifs impérieux entre la Guadeloupe et la Martinique, a tout de même eu l'effet d'un coup de massue pour beaucoup. Avec parfois l'obligation de modifier ses dates de voyage et partir plus tôt, tandis que d'autres ont vu leurs vols déprogrammés au dernier moment.
A (re) voir le reportage d'Alex Robin et Olivier Duflo :