Les pharmaciens entrent dans la stratégie de vaccination massive contre le COVID 19

C'est désormais chose effective, on peut se faire vacciner contre le coravinus en allant chez son pharmacien. Publiée au Journal officiel du vendredi 5 mars, l'autorisation concerne l’ensemble des vaccins contre la Covid-19, y compris à ARNm (Astra Zeneca, Pfizer et Moderna)

Le panneau luminieux est bien visible. Il a été placé à l'entrée de l'officine pour que les passants autant que les clients puissent le voir sans peine. Il annonce la possibilité pour tout un chacun de se faire vacciner dans la pharmacie. Tout un chacun à l'exception bien sûr des publics mentionnés par le décret : 

-les femmes enceintes (*)

- les personnes présentant un trouble de l'hémostase (les personnes sous traitement anticoagulant ne sont pas concernées par cette restriction)

- les personnes ayant des antécédents de réaction anaphylactique à un des composants de ces vaccins ou ayant présenté une réaction anaphylactique lors de la première injection. 

A ces exceptions près, la vaccination en pharmacie concerne :

- les patients de 50 à 74 ans dès lors qu'ils présentent des comorbidités avec facteurs de comorbidité

- tous les patients âgés de 75 ans et plus, sans comorbidités ;

- les professionnels de santé et du médico-social.

En pratique, aucune ordonnance n'est demandée pour les personnes autorisées à se faire vacciner. La seule contrainte est de prendre rendez-vous avec son pharmacien au préalable.

Karine entre tout juste dans les critères pour se faire vacciner : 55 ans et plus avec une comorbidité. Plus pratique pour elle, elle a pris rendez-vous avec son pharmacien et ce mercredi matin, elle est déjà attendue pour cela. Malgré les commentaires des uns et des autres, la vaccination contre le COVID 19 est une évidence pour elle. 

Karine

Le coût du vaccin est de 7 euros 90, entièrement remboursé et prise en charge par l’assurance maladie. La seconde injection se fera 12 semaines plus tard

Le décret n° 2021-248 du 4 mars 2021, pris après l’avis de la HAS du 1er mars 2021, a élargi les compétences vaccinales des sages-femmes, des pharmaciens (d’officines, des pharmacies mutualistes et de secours minières) et des infirmiers.

 

(*)  Pour les femmes enceintes : il est recommandé de discuter de la vaccination avec le médecin, la sage-femme ou le gynécologue afin d'évaluer individuellement le bénéfice. Par mesure de précaution, il est recommandé de privilégier les vaccins à ARNm de Pfizer ou Moderna. Si une femme enceinte a mal toléré sa première dose de vaccin, quel que soit le vaccin, il est conseillé de différer la deuxième dose après la fin de la grossesse, en concertation avec son médecin, sa sage-femme ou son gynécologue. Si une première dose a été administrée alors que la grossesse était encore méconnue, il n'existe aucun élément inquiétant à ce jour pour la mère et pour l'enfant à naitre, quel que soit le vaccin.