Les pompiers de Guadeloupe refusent les renforts venus de l'Hexagone

Une délégation de pompiers en mobilisation devant le site de Dothémare, s'insurge du renfort envoyé par la France pour faire face à la crise sanitaire. Ils estiment ne pas avoir besoin d'effectifs, mais de moyens.

Debouts devant la caserne de Dothémare, dans une détermination qui ne vacille pas, les sapeurs-pompiers affichent, de nouveau,  leur désaccord avec les mesures gestion de la crise sanitaire. Cette fois, c'est la décision des autorités de faire venir des renforts de l'Hexagone pour compenser l'augmentation de l'activité, qui ne passe pas. Il était plus sensé, selon eux, de faire appel à des renforts parmi les équipes de volontaires. De plus, ils déclarent avoir plus besoin de moyens que d'hommes.

Jocelyn ZOU

 

La vaccination toujours en question

Par ailleurs, le refus de l'obligation vaccinale reste une de leurs revendications prioritaires. À l'image de leurs confrères de l'Hexagone, les sapeurs-pompiers de la Guadeloupe sont en majorité réfractaires à la vaccination. Or, les besoins en matière de secours ont explosé en raison de la reprise de l'épidémie, annonçant un impact désastreux des suspensions de contrat de travail en cascade pour non-présentation d'un pass sanitaire valide.

Pour tenter d'éviter ce scénario, l’Assemblée des départements de France (ADF), qui réunit des présidents de Région et de Départements, demande à l’État un délai supplémentaire d’un mois pour mettre en œuvre l’obligation vaccinale chez les sapeurs-pompiers. Pour rappel, le shéma vaccinal des pompiers devra être complet au 15 octobre 2021. 

Sur une notre plus positive, les sapeurs-pompiers de Sainte-Rose mobilisés lundi 9 août 2021, pour demander l’amélioration de leurs conditions de travail ont obtenu des engagements de la part du SDIS et de la Région avec notamment la recherche d'un foncier permettant la construction d'un nouveau centre de secours en 2022.