Fini de s’interroger sur la présence ou non des mutations du covid 19 dans l'Archipel guadeloupéen. Deux cas de nouveaux variants présumés inquiètent les autorités. Ils pourraient être sud-africain ou brésilien. Des analyses ont été demandées à des laboratoires de l’hexagone
Deux cas qui font craindre le pire. Deux frères qui sont actuellement à l’isolement. Le premier homme, c’est une certitude, est atteint de ce nouveau variant qui n’est pas anglais. Les analyses complémentaires ont été demandées à des laboratoires de l’hexagone. Le deuxième, le frère, est cas contact avec de fortes suspicions de contamination.
Premiers éléments d’inquiétude. Ces deux hommes n'ont pas voyagé récemment. Se pose la question des circonstances de cette contamination. Quelle est son origine ? Les spécialistes écartent la fin d’année et le carnaval, ils penchent plus pour les liaisons aériennes ou maritimes récentes.
Deuxième faisceau d’inquiétude : ces deux hommes, au nouveau variant, seraient asymptotiques. Cela laisse craindre une présence en sourdine de cette nouvelle souche importée.
Troisième inquiétude : les soignants redoutent un variant sud-africain ou pire, un variant brésilien, plus proche de la Guadeloupe.
Bruno Jarige Responsable du suivi de la crise Covid au CHUG
Bruno Jarige Responsable du suivi de la crise Covid au CHUG
D'ores et déjà, le CHU a démandé et obtenu de pouvoir faire le séquençage lui-même afin de diminuer le temps de détermination.
Variant Sud Africain ou Brésilien comment fait-on la distinction ?
Dès l’apparition des variants les autorités françaises et européennes ont mis en place des procédures pour les différencier. Désormais si vous avez des doutes vous faites un test PCR, par écouvillon nasale. Il s'agit du test normal qui va dire si vous êtes malade ou non du sars cov 2. Ensuite, arrive une autre batterie de tests. Un PCR dit de criblage. Les biologistes déterminent si vous avez un variant. Et nous en sommes là en Guadeloupe, pour ce nouveau venu. Enfin un PCR de séquençage dans le but de cibler la nationalité du variant.
Les sud africains et les brésiliens sont les plus redoutés. Ils ont un fort pouvoir de contamination, et il n’y a pas d’immunité réelle. Un même individu peut l’attraper plusieurs fois sur une courte période. La période d’isolement imposée est aussi plus longue, 10 jours au lieu d’une semaine.La petite subtilité du brésilien, qui complique encore plus les choses, c'est qu'il y en a deux, le P1 ET le P2.
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Tout ceci ne doit pas faire oublier les anglais
Comment oublier les anglais ? Ils sont bien là. Le nombre de cas dans notre archipel a plus que doublé en quelques jours. Nous sommes passés de 44 cas la semaine dernière a 102 confirmés. Il y a encore une cinquantaine de cas à la phase trois du PCR de séquençage.
La situation se tend un peu plus chaque jour dans notre archipel, mais pas seulement. Il y a 17 variants anglais à Saint-Martin et 7 à Saint-Barthélemy. La Martinique serait aussi concernée par cette flambée anglaise.
Le Préfet de Région, Alexandre Rochatte, et la directrice de l'ARS, Valérie Denux, font un point sur la situation ce mardi et devraient annoncer de nouvelles mesures encore plus restrictives.
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