Il n'est pas encore trois heures du matin lorsque les hommes de la gendarmerie se présentent à l'entrée de l'hôpital et vont directement vers l'emplacement du piquet de grève tenu depuis la mi-juillet par les grévistes de l'hôpital et leurs soutiens du Collectif. L'intervention a commencé. Il va s'agir de démanteler entièrement ce qui avait servi depuis le début du conflit de quartier général du mouvement social.
Malgré les injonctions judiciaires, les grévistes avaient refusé d'obtempérer, s'estimant légitimement installés à cet endroit de l'hôpital. C'est d'ailleurs à cet endroit que deux candidats à la prochaine élection présidentielle sont venus leur manifester leur soutien.
Mais ce lundi matin, les autorités ont décidé de faire respecter les décisions judiciaires, au grand dam du Collectif et en prempier lieu, de Gaby Clavier. Très rapidement présent sur les lieux, il se dit prêt à reconstituer le piquet de grève.
Gaby Clavier membre du Collectif
Basse-Terre ceinturée par des manifestants
Dans le même temps que cette action au CHUG, la ville de Basse-Terre se retrouvait coupée du reste de la Guadeloupe par des manifestants. Plusieurs tiges de fer ont été plantées dans la chaussée.
Des barrages ont ainsi été installés aux portes de la ville et particulièrement au rond point des chevaux et dans le quartier de la Rivière des Pères où les policiers ont dû reculer devant des tirs de roches. Des faits qui se déroulent en contrebas de la distillerie.
A cette heure du jour, encore sous les jets de pierres, les policiers ont lancé une nouvelle offensive face aux manifestants en faisant usage de grenades de désencerclement.
Un mouvement qui laisse prévoir des suites durant la journée et qui sonne le réveil d'une relance