Livraison de 13 lits de réanimation supplémentaires, envoyés par le région Île-de-France, en Guadeloupe

Une chambre de réanimation, en zone Covid
Au nom des étroits liens d'amitié qui existent entre la Guadeloupe et l'Île-de-France, Valérie Pécresse vient d'envoyer le nécessaire pour armer 13 lits de réanimation, en Guadeloupe. Les mêmes équipements iront au bénéfice de la Martinique. Reste à trouver un endroit où les installer, au CHUG.

La présidente de la région Île-de-France a annoncé, mercredi 18 août 2021, la mise en place d'une aide, pour financer 26 lits de réanimation : 13 en faveur de la Guadeloupe et 13, pour la Martinique.
Valérie Pécresse a pris cette initiative, après avoir échangé avec ses deux homologues des Antilles, Ary Chalus et Serge Letchimy, au sujet de la sévère quatrième vague de l'épidémie de Covid-19, qui a déjà provoqué la mort de centaines d'Antillais.

Le fait est que les hôpitaux de nos territoires ont grand besoin d'équipements supplémentaires, pour prendre en charge les patients en détresse respiratoire ; ceux-ci sont chaque jour plus nombreux à se présenter aux urgences. 

L'aide proposée par la collectivité francilienne est une nouvelle concrétisation de la solidarité nationale qui s'exprime en faveur de nos îles, en proie à une crise sanitaire inédite et particulièrement meurtrière, de Covid-19. 

13 nouveaux lits de réanimation

La région Île-de-France a investi près de 600.000 euros, pour financer l'envoi de matériel de réanimation, dont des moniteurs et des respirateurs, au bénéfice de la Guadeloupe et la Martinique.
Du matériel arrivé, pour ce qui concerne l'archipel guadeloupéen, ce samedi 21 août 2021.
La Martinique sera livrée lundi.

Liste du matériel médical envoyé par la région Ile de France en Guadeloupe et en Martinique.

Dans le même avion, se trouvait Patrick Karam, Guadeloupéen lui-même et vice-président de la région Île-de-France, venu se rendre compte, en personne, de la gravité de la situation.

Des lits de réa, pour éviter que les gens ne meurent étouffés, pour éviter de faire des choix, pour éviter de choisir qui va vivre et qui va mourir.

Patrick Karam, vice-président de la région Île-de-France

©Jordi Rayapin et Rodrigue Lami - Guadeloupe La 1ère

L'élu francilien a été accueilli par le président de la Région Guadeloupe, Ary Chalus et par le vice-président du Département, Jean-Philippe Courtois

De gauche à droite : Jean-Philippe Courtois, Patrick Karam et Ary Chalus

Ary Chalus a chaleureusement remercié la région Ile-de-France, représentée par Patrick Karam, qui a toujours fait jouer la solidarité :

©Jordi Rayapin et Rodrigue Lami - Guadeloupe La 1ère

Il faut deux jours, pour armer et rendre opérationnels les nouveaux lits de réanimation supplémentaires. Un prestataire de la région Ile-de-France doit s'en charger.
Seulement voilà, il faut qu'un local soit mis à disposition, par le CHU. Or, les espaces libres sont comptés, actuellement, au sein du centre hospitalier. 
Dès ce problème réglé, l'installation se fera.

Des liens étroits entre la Guadeloupe et l'Île-de-France

Pour rappel, une convention de partenariat, adoptée depuis décembre 2018, lie la région Île-de-France à la région Guadeloupe. Celle-ci conforte "des liens d'amitié historiques" avait dit à l'époque Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Île-de-France.
Cette convention de partenariat porte sur des domaines de coopération prioritaires : développement-économique, sport, culture, citoyenneté, égalité et solidarité, ou encore les questions sanitaires. 

Des liens étroits que Valérie Pécresse entend entretenir.

Son nouveau don "peut sauver des vies", l'élue le sait pour avoir dû faire face, elle-même, à une vague virulente de Covid-19, en Île-de-France. A l'époque, la Région qu'elle dirige avait créé 400 lits de réanimation, qui se sont révélés cruciaux :

©Sarah Vildeuil - Outre-mer la 1ère

Les 13 lits de réanimation font suite à l’envoi, l'an dernier, de 200.000 masques en Guadeloupe, par la région francilienne.
Une belle manière de remercier les Ultramarins, dont beaucoup vivent, travaillent et contribuent à l'enrichissement de l'Île-de-France.

Parenthèse politicienne

Patrick Karam n'a pas manqué de faire un peu de la politique, lors de ce déplacement :

Nous plaidons, comme toi Ary, pour que la compétence santé revienne à nos collectivités. Il n'est pas acceptable que l'Etat, avec toutes les erreurs qui aient pu être faites (et on ne fait pas de polémique), que l'Etat ne nous permette pas de décider ce qui est bien sur nos territoires, comment on mobilise les moyens et comment on avance sur ces problématiques de santé.

Patrick Karam, vice-président de la région Île-de-France