Lucette Michaux-Chevry : l'adieu des Guadeloupéens

Une foule d’anonymes et de personnalités a pu rendre hommage à Lucette Michaux-Chevry, ce dimanche 12 septembre. Son corps était exposé toute la journée au palais du Conseil départemental.

Les Guadeloupéens ont rendu hommage à Lucette Michaux-Chevry, ce dimanche 12 septembre. A la veille des obsèques de l’ancienne ministre de Jacques Chirac, le palais du Conseil départemental a été choisi pour permettre à la population de venir faire ses adieux à la Dame de fer dont la dépouille mortuaire était exposée. Des centaines de personnes ont défilé...

 

Les adieux des Guadeloupéens

Bien avant 10 heures, heure d'ouverture des grilles du palais du Conseil départemental, à Basse-Terre, une vingtaine de personnes faisait déjà le pied de grue pour dire au revoir à Lucette Michaux-Chevry.
L'entrée se faisait côté est du palais, par groupe de 10 pour maintenir la distanciation sociale. Ensuite, le public patientait sous des chapiteaux où étaient installés des livres d'or, que certains se sont appliqués à remplir. 

Enfin, les anonymes, connaissances ou anciens collaborateurs de "Gran Madanm la" étaient invités à se présenter, un à un, devant le cercueil entouré de gerbes de fleurs, au son du trio mené par le pianiste Willy Salzedo. 

Devant le cercueil de bois laqué, les visages marqués par l'émotion... Certains chuchotent quelques derniers mots à Lucette Michaux-Chevry. D'autres ne peuvent retenir leurs larmes ou leurs sanglots. 
Car, toutes ces personnes présentes ce matin, tous ces Guadeloupéens, tous ont un souvenir à raconter. Beaucoup ont croisé son chemin durant sa longue carrière politique, d'autres ont détaillé ce que Lucette Michaux-Chevry représentait pour eux. Quelque soit la génération... Comme cette petite fille qui a déclaré vouloir plus tard être une femme aussi forte qu'elle. 

Le combat en faveur de la pharmacopée locale de Lucette Michaux-Chevry et du Dr Henry Joseph

Ou le docteur Henry Joseph, le pharmacien docteur en Pharmacognosie s'est fait un devoir d'être présent ce dimanche. De sa rencontre avec Lucette Michaux-Chevry à leur combat pour que soient reconnues les plantes médicinales de chez nous, il se souvient de tout. Avant 2001, expliqua-t-il, il était impossible de trouver la pharmacopée locale dans les pharmacies de Guadeloupe, Martinique, Guyane et à La Réunion. Le combat pour leur reconnaissance a été menée par une "femme courageuse et déterminée" déclare t-il, visiblement ému. 

La journée d'hommage s'est poursuivie jusqu'à 18 heures, avec en point d'orgue, la bénédiction de Monseigneur David Macaire. 

Partout en Guadeloupe, la pluie tombait, sauf au-dessus du Conseil départemental où un soleil de plomb a brillé une bonne partie de la matinée.