Le SARGIP, le Groupement d’Intérêt Public SARgasse, est né hier (mardi 25 avril 2023) et, dans la foulée, s’est vu désigner son président. Loïc Tonton, le maire de la Désirade, a été élu, dans la matinée, à l’unanimité, lors de la première assemblée générale constitutive, qui s’est tenue à l’espace régional du Raizet, aux Abymes.
Un travail en symbiose des acteurs
La création du SARGIP, étape importante, sera suivie, sous peu, de la nomination d’un directeur et d’un assistant. Les fiches de postes ont été présentées, ce mardi. Dès que les recrutements correspondants seront effectués, le GIP sera armé pour entamer sa mission de coordination des politiques publiques, en matière de lutte contre les Sargasses. Côté perspective, d’ici à la fin de l’année, il est question de la création d’un syndicat mixte ouvert (SMO) auquel toutes les communes du territoire seront associées ; celui-ci assurera la partie opérationnelle de ce SARGIP.
L’idéal c‘est surtout travailler en communion avec tout le monde, avec toutes les communes de Guadeloupe, afin de pouvoir lutter au maximum contre l’invasion de ces sargasses (...) Aujourd’hui ; il faut vraiment être dans l’action.
Loïc Tonton, président du SARGIP
Comment concrètement ces deux entités vont-elles fonctionner ensemble ? De quels moyens vont-elles disposer et dans quel délai ?
L’Etat n’a pas forcément vocation à intervenir, même n’a pas la possibilité d’intervenir au niveau du SMO, donc nous avons créé ce GIP pour que l’Etat puisse être à nos côtés (...).
Loïc Tonton, président du SARGIP
(Le SIPS, mentionné par Loïc Tonton, est le Syndicat intercommunal pour la mise en valeur des Plages et sites Touristiques de Guadeloupe)
Une efficacité très attendue
La société civile est également associée à cette politique de lutte contre les algues brunes, à travers les associations de riverains.
Hier, Lucie Hatchi, résidente de Petit-Bourg et membre d’une association, était présente lors de cette première assemblée générale constitutive. Elle estime que ce SARGIP et le futur SMO sont de nature à rassurer les habitants, quant à l’implication des autorités et collectivités, sur cette problématique.
Aujourd’hui, nous sommes contents de savoir que nous avons une entité, un visage à mettre sur nos problématiques (...).
Lucie Hatchi, résidente de Petit-Bourg
L’Etat tient à rappeler que l’argent n’est pas un souci, dans ce dossier. Seule compte l’efficacité des actions ; des priorités sont à définir.
Aujourd’hui, ce qui est important, surtout, c’est quelles sont nos priorités, où on engage cet argent prioritairement et couvrir le spectre qui va de la préservation de la santé, de la préservation de la biodiversité et de mettre en œuvre les moyens et les actions qui vont permettre de lutter efficacement contre les sargasses.
Bruno André, sous-préfet de Pointe-à-Pitre
Parmi les impératifs, des sites de stockages doivent être identifiés. Les futures implantations devront mieux répondre aux contraintes environnementales ; ce sera le cas à Capesterre de Marie-Galante, où un aménagement spécifique est envisagé sur un site, tandis que l’ancienne zone d’épandage sera réhabilitée.
Les prévisions d’échouements font état d’arrivages importants, à court terme, cette semaine.
A moyen terme, pour les deux prochaines semaines, selon les dernières détections, il faut encore s’attendre à des échouements massifs.