La CFTC, le syndicat des agents des collectivités territoriales de Guadeloupe, va déposer plainte contre la direction du Macte. Le syndicat reproche à Laurella Rinçon de ne pas avoir agit conformément à la décision de justice la sommant d’assurer la santé physique et mentale du personnel.
Depuis la semaine dernière, onze employés licenciés au mois de mai dernier dont une partie a été réintégrée le 26 juillet et dont le reste est encore en attente d'une décision de l'inspection du travail, ont tenté de retrouver leur poste de travail et ce seraient vu refuser l'accès au bâtiment à tel point que de vives tensions auraient éclaté vendredi dernier.
Malheureusement, ça s'est soldé par des coups et des heurts. La direction n'a pas souhaité nous faire rentrer et donc a positionné ses gorilles pour nous empêcher de rentrer donc il faut savoir qu'on a joué à "Cho caché" tantôt à rentrer par le restaurant, tantôt à rentrer par derrière tantôt la société de sécurité se positionne pour savoir qui elle laisse rentrer ou pas et nous n'en faisons pas partie.
Céline Coco, employée
Avant la réintégration de ses employés, la directrice générale du Macte avait déposé un recours hiérarchique auprès du ministère du travail. Elle contestait la mise en demeure en matière de risques psychosociaux prononcée par la direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités.
Le ministère a donc répondu : « Laurella Rinçon et Ary Chalus en tant que président du Conseil d’Administration du Macte sont mis en demeure de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».
Une décision bafouée selon la CFTC, une incompréhension pour les employés.
Mélina Gallas, employée
Contactée, Laurella Rinçon ne souhaite pas rentrer dans un échange avec Mario Varo, secrétaire général de la CFTC territoriaux, à travers les médias "au sujet de dossiers qui se traitent en interne au Macte".
Une plainte va néanmoins être déposé par la CFTC sur les violences qu'auraient subi ces employés mais aussi pour entrave à la liberté du travail et entrave à la liberté syndicale.
A (re) voir l'interview de Mario Varo, secrétaire général de la CFTC territoriaux, au micro de Nicolas Pietrus
A (re) voir le reportage d'Alexandre Houda et Nicolas Pietrus