Dans l'Hexagone, les syndicats de surveillants de prison ont quitté la table des négociations avec la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, et ont appelé à poursuivre le mouvement de blocage qui dure depuis neuf jours. A la Maison d’arrêt de Basse-Terre, tout fonctionne au ralenti.
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Les deux tiers des 80 personnes de l’administration pénitentiaire de Basse-Terre étaient dans la rue ce matin. Ils bloquaient les accès de la vieille Maison d’arrêt.
La session de la cour d'Assises des mineurs a été interrompue.
Ici aussi les gardiens en ont vraiment assez. Du racket, des bagarres, du trafic de drogues, du manque de moyens, des bas salaires, de ne plus avoir d'avenir. 50% des promotions d'élèves gardiens abandonnent... Personnel rare, travaillant en flux tendu, dans un milieu violent, les personnels n'en peuvent plus.
Les gendarmes ne sont pas intervenus. Trop de violences à Baie-Mahaut ont marqué les esprits. Les violences commises, hier, contre les personnels pénitentiaires ont choqué les responsables nationaux au Ministère de la Justice. Les forces de l’ordre ne sont donc pas intervenues. Le Préfet, Eric Maire, a freiné les gendarmes.
De plus, à Basse-Terre, les revendications sont exacerbées par le bâtiment lui-même. Depuis des années, les gardes des Sceaux promettent une prison moderne, pour remplacer cette "taule infâme". Mais rien ne bouge...
Une lueur d'espoir, les archéologues ont commencé des fouilles préparatoires sur le chantier. Cela prendra donc des mois, voire des années... Et en attendant, la Maison d'arrêt de Basse-Terre explose.
Guadeloupe, Hexagone, même revendications
Ils sont bien une cinquantaine devant la vieille prison de Basse-Terre qui jouxte le Palais de justice. Ils bloquent la Maison d'arrêt. Ici, entre 80 et 90 personnes encadrent 260 détenus jeunes, récalcitrants, violents, entassés dans une prison hors d'âge, hors d'humanité. La plus vieille de France...La session de la cour d'Assises des mineurs a été interrompue.
Ici aussi les gardiens en ont vraiment assez. Du racket, des bagarres, du trafic de drogues, du manque de moyens, des bas salaires, de ne plus avoir d'avenir. 50% des promotions d'élèves gardiens abandonnent... Personnel rare, travaillant en flux tendu, dans un milieu violent, les personnels n'en peuvent plus.
Une nouvelle prison qui se fait attendre
A Basse-Terre, depuis une semaine déjà, il n’y a plus d’extractions, les parloirs fonctionnent au ralenti. Les personnels se retrouvent sur le trottoir pour bloquer la Maison d'arrêt, en attendant le résultat des négociations à Paris.Les gendarmes ne sont pas intervenus. Trop de violences à Baie-Mahaut ont marqué les esprits. Les violences commises, hier, contre les personnels pénitentiaires ont choqué les responsables nationaux au Ministère de la Justice. Les forces de l’ordre ne sont donc pas intervenues. Le Préfet, Eric Maire, a freiné les gendarmes.
De plus, à Basse-Terre, les revendications sont exacerbées par le bâtiment lui-même. Depuis des années, les gardes des Sceaux promettent une prison moderne, pour remplacer cette "taule infâme". Mais rien ne bouge...
Une lueur d'espoir, les archéologues ont commencé des fouilles préparatoires sur le chantier. Cela prendra donc des mois, voire des années... Et en attendant, la Maison d'arrêt de Basse-Terre explose.