Le Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG) et l’association France Parkinson organisaient, ce vendredi 4 novembre 2022, une journée de sensibilisation et d’information consacrée à la maladie de Parkinson. Celle-ci concerne environ 150 nouveaux cas chaque année, en Guadeloupe.
Le public était attendu dans le hall d’accueil de l’hôpital, pour en savoir davantage sur cette pathologie.
Des tremblements, mais pas seulement
Neurodégénérative, tout comme l’Alzheimer, la maladie de Parkinson détruit des neurones.
Le contrôle des mouvements principalement est impacté ; les patients souffrent de tremblements, de lenteur et de raideur musculaire, parmi leurs principaux symptômes. Parkinson provoque aussi des états dépressifs, de la fatigue, ou encore des troubles digestifs.
Les causes de la maladie de parkinson restent inconnues.
Par ailleurs, les traitements ne permettent pas, pour l’heure, d’arrêter son évolution ; ils contribuent néanmoins à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes par cette pathologie.
L’enjeu, pour les personnels de santé et les aidants familiaux, est de comprendre ces maux associés, afin d’adapter leur prise en charge et leur accompagnement.
La prise en charge de la maladie de Parkinson au CHUG
Les patients atteints de la maladie de Parkinson peuvent être suivis par la médecine libérale et/ou au sein du service spécialisé du CHUG.
En Guadeloupe, on a la chance d’avoir une équipe spécialisée dans le Parkinson et qui prend en charge cette maladie. Cette équipe elle est au CHU. Sinon, il y a les neurologues libéraux qui font aussi du diagnostic et, dans les cas un peu complexes, ils peuvent nous adresser le patient, au centre expert.
Professeur Annie Lannuzel, responsable du service neurologie du CHUG
Le centre expert en question est composé d’un trio : neurologue, infirmière spécialisé et neuropsychologues.
Dans ce service hospitalier, les patients peuvent être accueillis en hôpital de jour, afin que les praticiens prennent le temps d’établir un diagnostic précis, quant à la réalité et, s’il y a lieu, l’avancée de la maladie, qui peut se présenter sous plusieurs formes ; chacune, d’ailleurs, correspond à une méthode de prises en charge adaptée.
C’est important que le diagnostic soit fait de façon précise. Et après, une fois que le diagnostic est fait, le suivi peut se faire en médecine libérale, par le généraliste, par le neurologue... Ou alors, dans les situations compliquées les patients suivis au centre expert, peuvent être adressés en rééducation. On a un lien fort avec le service de rééducation, qui est à Palais Royal.
Professeur Annie Lannuzel, responsable du service neurologie du CHUG
Pour ces malades de Parkinson dont l’évolution est avancée, une prise en charge en groupe d’éducation thérapeutique spécifique est aussi proposée.
On peut ainsi dire que l’accompagnement de ces personnes est donc plutôt bien structuré, dans l’archipel.
Témoignage : une maladie qui rend la vie difficile
Malgré les efforts déployés, sur le territoire, pour une prise en charge adapté des malades de Pakinson, on ne peut nier que cette pathologie rend la vie des patients concernés difficile. C'est le cas de Fred Lauriette, âgé de 73 ans. Ce grand-père qui avait l'habitude d'être actif, a été diagnostiqué il y a trois ans.
Florence Peroumal et Christian Danquin sont allés sa rencontre et ont recueilli le poignant témoignage de cet homme diminué qui se bat, mais qui craint l'évolution de la maladie :