Plusieurs centaines de manifestants ont répondu présents, à l'appel de la famille de Claude Jean-Pierre, dit "Clodo", décédé le 3 décembre dernier, suite à un contrôle routier de gendarmerie, à Deshaies. Ils exigent d'obtenir justice et vérité pour le patriarche.
La manifestation
Comme annoncé, lors de la conférence de presse de jeudi dernier, une marche a été organisée, ce dimanche 10 janvier 2021, à Deshaies, pour demander à la justice de jouer la transparence, après le décès de Claude Jean-Pierre, dit "Klodo", le 3 décembre 2020.
Plusieurs centaines de citoyens ont répondu présent à la marche de ce jour, partie après une séance de prises de parole, devant la mairie :
D'avoir la foule qui nous soutien, ça fait vraiment du bien, ça nous fait tenir, dans cette lourde et difficile épreuve.
Ambiance sur place, autour des enfants de Klodo :
16 organisations guadeloupéennes étaient solidaires de la famille de cet homme, qui ne peut faire son deuil. Klodo est mort il y a plus d'un mois, mais n'a toujours pas été enterré. Les autorités étatiques, locales et judiciaires ont couvert d'un voile de silence le drame de sa disparition.
Les marcheurs ont fait une halte devant la gendarmerie de Deshaies. Ils scandaient ces slogans :
Pour Klodo JUSTICE ! Pour Klodo VÉRITÉ !
Manglo ! Assassins !
L'affaire
Pour rappel, ce père de famille, âgé de 67 ans, a été hospitalisé au CHU de la Guadeloupe, suite à un contrôle routier de gendarmerie, qui a eu lieu le 21 novembre, dans le bourg de Deshaies. Il a succombé à ses blessures, jugées troublantes : des hématomes au visage et une double fracture des cervicales, dont l'une comprimait sa moelle épinière.
Depuis, sa famille et ses soutiens réclament des éclaircissements sur les circonstances de ce contrôle... en vain jusqu'ici. Ils sont, notamment, toujours dans l'attente des images de vidéosurveillance de la ville de Deshaies.
D'où le fait qu'un collectif se soit créé, afin que l'omerta soit levée sur cette sombre affaire. Ses membres entendent obtenir des réponses concrètes, mais aussi dénoncer les violences, d'une manière générale, à l'occasion de plusieurs marches et meetings, qui seraient organisés au fil des prochains jours.
Le maire de Deshaies appelle à l'apaisement
La mairie de Deshaies est pointée du doigt, dans cette affaire, par certains soutiens de la famille de Claude Jean-Pierre. Pourquoi reste-t-elle silencieuse ? Pourquoi ne communique-t-elle pas les images de la vidéo-surveillance, aux proches du patriarche ?
Ces questions ont été posées à Alphonse Guillaume, le 1er adjoint au maire de Deshaies :
Le maire de Deshaies regrette cette période de "confusion et de trouble", contre laquelle doivent primer vérité, justice et solidarité. Jeanny Marc veut faire confiance à la justice et au collectif d'avocats qui s'est constitué autour de la famille de Claude Jean-Pierre. L'élue confirme que les images de vidéo-protection ont été remises à la justice et souhaite qu'elles fassent avancer les investigations.
Des mots d'apaisement et de confiance inscrits dans le communiqué ci-dessous :