Le bilan est lourd. Maria est le deuxième ouragan de catégorie 5, après Irma, à avoir traversé l’Atlantique d’Est en Ouest et abordé les îles de la Caraïbes, en septembre 2017. Elle a fait 3.057 morts, selon un bilan officiel, dont 2 en Guadeloupe et 2.975 uniquement à Porto-Rico.
La mauvaise surprise maria
Voici l’histoire de Maria, de sa naissance à son passage sur l’archipel guadeloupéen.
C'est le 13 septembre 2017 que le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami, repère un système orageux, au Sud-Ouest du Cap Vert. A ce moment-là, les météorologues estimaient qu'il y avait peu de risque qu'il devienne un cyclone ; il est stable, il évolue lentement vers l'Ouest.
Mais le 16 septembre, ce système orageux se transforme, en milieu d'après-midi, en dépression tropicale et, trois heures plus tard, devient une tempête tropicale. Il n'est plus qu'à 1000 kilomètres des Petites Antilles. L'alerte cyclonique est lancée.
24 heures plus tard, c'est déjà un ouragan de catégorie 1. Le lendemain (le lundi 18 septembre), Maria devient ouragan de catégorie 3. Et, très rapidement, dans la nuit, le phénomène oscille de 4 à 5 ; il est alors aussi puissant que le mémorable Hugo de 1989, avec des rafales à 260km/h. le pic est atteint en milieu de la nuit.
Le bilan en Guadeloupe sera de deux morts, dont une personne qui n'a pas respecté les consignes de confinement et qui a été tuée par la chute d'un arbre. Il y a aussi eu deux disparus en mer. 80.000 abonnés ont été privés d'électricité. Inondations, littoral submergé, toitures arrachées... la nature a également été dévastée, dans le Sud Basse-Terre, aux Saintes, à Marie-Galante. 80% du littoral de la Guadeloupe a été fortement endommagé ou détruit par Maria.
L'organisation météorologique mondiale a d'ailleurs retiré, le 12 avril 2018, le nom Maria de la liste des cyclones.
Nuit interminable
Les Guadeloupéens ont vécu une nuit interminable, lors du passage de cet ouragan de catégorie 5, baptisé Maria. Elle a stagné sur l’archipel durant plus de 12 heures.
L’avant, le pendant et l’après Maria... c’est le film que nous proposait, Jacky Massicot, le lendemain de cet épisode cauchemardesque :
Maria : la rivière sort de son lit, à Bouillante
Dans la commune de Bouillante, c’est l’eau qui a provoqué le plus de dégâts, lors du passage de l’Ouragan Maria, sur la Guadeloupe. La rivière Bourceau a envahi le quartier de Pigeon.
Des images impressionnantes, captées par Rodrigue Lami, le 19 septembre 2017 :
Polémique autour de l'arrêté de catastrophe naturel post-Maria
Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2017, les très fortes rafales de vent, les pluies diluviennes et la houle fracassante de Maria ont fait subir leur loi à l’ensemble des îles de Guadeloupe.
Seulement voilà, 6 jours plus tard, la population a été surprise par l’arrêté de catastrophe naturel ; les vents, selon le Ministère de l’Intérieur, n’auraient soufflé que dans l’archipel des Saintes...