Grand-Bourg, ville départ de la 3e étape du Tour cycliste de Marie-Galante 2024

Siège de la Communauté de communes de Marie-Galante, à Grand-Bourg.
Les coureurs prendront le départ de la commune de Grand-Bourg pour la 3e étape de la 46e édition du Tour cycliste de Marie-Galante, ce mercredi 24 juillet.

Lorsque l'on évoque les quartiers des Basses, Siblet ou encore Ducos, il est clair que l'on parle de Grand-Bourg, la deuxième plus grande commune de l'île de Marie-Galante, riche d'une histoire fascinante qui remonte aux temps des premiers habitants, les Arawaks.

Une histoire ancienne et riche

Les Arawaks se sont installés à Marie-Galante dès le IIIe siècle, notamment à Folle-Anse, où ils ont construit des carbets. Ils vivaient principalement de la pêche, de la collecte de coquillages et de l'agriculture. Par la suite, les Caraïbes les ont remplacés.

Des recherches archéologiques ont révélé que Grand-Bourg était densément peuplée à l'époque précolombienne, avec des sites majeurs tels que les anciens villages de Murat, Folle-Anse et Cocoyer Saint-Charles, datant des cultures huécoïdes et saladoïdes (cultures pré-colombiennes du Venezuela et des Caraïbes s'étendant de 500 av. J.-C. à 900 apr. J.-C. Les Arawaks appartenaient à cette culture).

En 1493, Christophe Colomb débarqua à l'Anse Ballet lors de son second voyage et nomma l'île "Marie Galanda". 

Vestiges coloniaux et industriels

Grand-Bourg conserve de nombreux vestiges de l'époque coloniale (correspondant à des installations de colons et de religieux), allant du XVIIe au XIXe siècle.
À Folle-Anse, on trouve encore le bassin d'une indigoterie (où était préparée la teinture bleue d'indigo) datant probablement des débuts de la colonisation.

La commune compte environ 60 anciennes habitations-sucreries, dont certaines conservent encore des vestiges tels que les tours de moulins à vent (28 sur la commune), des moulins à bêtes, plusieurs distilleries (Bielle, Port-Louis) et des usines à sucre (Grande Anse, Roussel-Trianon) créées au XIXe siècle.

Les grandes familles de Grand-Bourg

La gestion de Grand-Bourg a été marquée par deux grandes familles : les Tirolien et les Etzol.

Furcie Tirolien, instituteur, a été élu maire en 1925. Bien que révoqué sous le régime de Vichy en 1940, il retrouva son poste à la Libération et y resta jusqu'en 1965. Il est le père du célèbre poète Guy Tirolien.

Son neveu, Patrice Tirolien, devint maire en 1989 et démissionna en 2013, laissant la place à Maryse Etzol. Cette dernière, issue d'une autre famille influente, a été réélue en 2020. Son père, Marcel Etzol, avait été maire de 1965 à 1981.

Mairie de Grand-Bourg de Marie-Galante

Un patrimoine à découvrir

Le patrimoine de Grand-Bourg, et de Marie-Galante en général, est étroitement lié à la culture de la canne à sucre.

L'habitation Murat et son écomusée, ainsi que l'habitation Roussel-Trianon, attirent chaque année de nombreux touristes. Les distilleries du Père Labat et Bielle racontent également l'histoire sucrière de l'île.

La Mare au Punch est un lieu commémoratif de l'abolition de l'esclavage, et plusieurs bâtiments, dont la mairie et l'hôpital, sont des œuvres de l'architecte Ali Tur. Grand-Bourg abrite également le port, de nombreux commerces et l'office de tourisme de l'île.

Gare maritime de Grand-Bourg de Marie-Galante

Fiertés locales

Grand-Bourg est le lieu de naissance de personnalités telles que l'auteur Max Rippon, qui a publié un livre de photographies sur sa commune, et Simone Créantor, plusieurs fois championne de France de lancer du poids.

Grand-Bourg de Marie-Galante, avec son riche patrimoine historique et culturel, est un véritable joyau des Caraïbes, offrant aux visiteurs un voyage plein d'authenticité à travers le temps et les traditions.

Sur les hauteurs de Grand-Bourg, une vue qui laisse rêveur.