C’est le grand retour des vols commerciaux sur l’île aux 100 moulins. Sur place, voilà plus de 20 ans que l’on attend ça.
L’aérodrome a repris du service ce jeudi matin (20 février 2025) avec la compagnie Air Inter Iles qui assurera désormais trois rotations par semaine (lundi, samedi et dimanche) entre l'aéroport Guadeloupe Maryse Condé (Raizet) et Grand-Bourg. Ce projet ambitieux, en partenariat avec Air France, Air Caraïbes et Corsair, permettra même aux voyageurs de réserver un trajet direct entre Grand-Bourg et Paris. De quoi booster le tourisme.
Alors forcément l’inauguration est fêtée en grande pompe, en présence de Guy Losbar, le président du Conseil départemental, Maryse Etzol, maire de Grand-Bourg et présidente de la Communauté de communes de Marie-Galante, Vincent Beauvarlet, président de la compagnie Air Inter Iles.
L’objectif est double : d’une part, désenclaver le territoire marie-galantais, réduire son isolement et évidemment développer l’économie touristique.
Marie-Galante, a toujours été une terre d’aviation. Dans les années 70, une époque faste, près de 200 000 passagers foulaient la piste de la Pointe des Basses.
Les vols entre Grand-Bourg et Pointe-à-Pitre seront opérés trois fois par semaine : le lundi, le samedi et le dimanche. Le prix du billet aller-retour entre Grand-Bourg et Pointe-à-Pitre oscillera entre 180 et 220 euros. Toutefois, des discussions sont en cours pour mettre en place un tarif préférentiel pour les résidents de l’île, afin de faciliter leurs déplacements.
Guy Losbar a rappelé son engagement pris il y a deux ans pour le retour des vols réguliers sur Marie-Galante. Pour lui, ce n’est qu’une première étape.
Ce qu’il faudrait, c’est que toute la population, les acteurs économiques puissent vraiment s’impliquer et chacun apporter sa contribution. Au-delà des vols, il y a des espaces. Nous lancerons des appels à manifestation d’intérêt pour qu’un restaurant, un magasin de souvenirs puissent donner vie à ce lieu. Ce n’est que le début. Nous voulons vraiment prendre en considération que nous sommes un archipel, ce qui nécessite que les dessertes soient assurées pour le développement économique, touristique et sanitaire.
Guy Losbar, président du Conseil départemental
Pour Maryse Etzol, ce retour de la desserte est une bonne chose pour le développement de l'île. Le tout est de pérenniser le projet.
Le travail n’est pas fini. Nous aurons à travailler sur les prix des billets d’avion. C’est une compagnie privée. Elle doit être rentable pour que cela dure. Mais, au-delà de ça, il faut aussi que puissions payer le billet. Nous travaillerons en concertation avec la Région pour trouver des solutions afin que l’État et l’Europe puissent prendre en charge une partie du coût du billet. Il n’est pas question de faire couler la compagnie. Car, si nous l’avons fait, c’est pour que Marie-Galante vive.
Maryse Etzol, présidente de la Communauté de communes de Marie-Galante
Le rendez-vous est pris pour mars 2025, date du lancement officiel des vols réguliers.