Des pieds de tomates ou d'aubergines qui sèchent sur eux-mêmes et se meurent. Une situation que de nombreux agriculteurs redoutent. Leurs cultures sont alors victimes de ce que les spécialistes appellent "le flétrissement bactérien".
En fait, le flétrissement bactérien est une maladie bactérienne qui affecte diverses espèces de plantes de la famille des solanacées, (pomme de terre, tomate, aubergine, piment, parmi les légumes) mais aussi, chez les Cucurbitaceaes (melons et de concombres), causant des pertes de rendement importantes.
Quant une plante est affectée, ses feuilles étant infectées par le flétrissement bactérien se couvrent de plages vert mat. La bactérie qui en est responsable obstrue progressivement les vaisseaux conducteurs de la plante, provoquant le flétrissement des tiges coureuses (puis de toute la plante). Enfin, les plants jaunissent et meurt.
Sur la tomate, elle provoque le flétrissement des feuilles et l’apparition de bourrelets de racines adventives. De plus, après avoir été coupés, les tiges peuvent laisser s’écouler un liquide blanchâtre.
La réactions des planteurs
Très vite, les planteurs, avec l'aide des chercheurs de l'INRAE, ont mis en place des pratiques qui peuvent freiner les effets du flétrissements bactériens. On sait que, pour les cultures en plein champ, les techniques de lutte prophylactique sont nombreuses : utilisation de plants sains, de variétés résistantes ou tolérantes, rotation avec des espèces non hôtes…
Et c'est pour obtenir des plants sains que l'idée de greffer des plants de tomates sur ceux des aubergines a germé, jusqu'à devenir une méthode qui a déjà fait ses preuves .
Des conseils pour lutter contre le flétrissement bactérien
On l'a vue, le renforcement des plants est une manière de les rendre plus résistants face à l'attaque bactérienne. Pour autant il faut aussi être prudent lorsque l'on constate la présence de la bactérie dans les cultures.
De fait, lorsqu’une plante est infectée :
* il est indispensable de l’arracher du champ pour éviter qu’une autre plante soit infectée. Cette pratique culturale est une autre manière de prévenir que la maladie revienne la saison suivante.
* Ensuite il faut systématiquement continuer d'observer les champs plantés et faire la ronde chaque semaine après la plantation. Ceci permettra de détecter au plus tôt la maladie dans le champ. Agir dès que l’on voit la perte de vigueur des feuilles.
* Bien entendu, il faut arracher les plantes malades et les mettre dans un sac en plastique sur place. Les enlever du champ et les bruler sur un tas éloigné.
* Enfin, il faut éviter l’éclaboussement de l’eau, mettre un paillis autour des pieds des tomates si la maladie est présente dans le champ, laver ses outils avec du savon ou de l’alcool dénaturé après les avoir utilisés sur une plante malade.