Maxette Pirbakas poursuivie devant le Conseil des Prud’hommes

Moise Kisoka, requérant, en attente de l'audience de conciliation au tribunal des Prud'hommes de Pointe-à-Pitre - 11/10/22
Moïse Kisoka était seul, cet après-midi, à l’audience de conciliation organisée au Conseil des Prud’hommes de Pointe-à-Pitre. La députée européenne Maxette Pirbakas, à qui il réclame 16 mois de salaire, ne s’est pas présentée.

La députée européenne Maxette Pirbakas est poursuivie, devant le Conseil des Prud’hommes de Pointe-à-Pitre, par celui qui se présente comme son ancien assistant parlementaire, détaché en Guadeloupe, Moïse Kisoka.

Une parole non tenue ?

Moïse Kisoka réclame à l’élue Guadeloupéenne d’extrême droite les 16 mois de salaire qui ne lui ont jamais été versés, selon son témoignage. Il réclame aussi les avantages afférents à sa fonction.

Ce mardi 11 octobre 2022, dans l’après-midi, une audience de conciliation s’est tenue, en l’absence de Madame Pirbakas et de son avocat.

Le dossier a été renvoyé au 29 novembre prochain ; rendez-vous a été donné aux parties à 9h00.

Moïse Kisoka, qui officiait sans contrat de travail, estime que Maxette Pirbakas a trahi sa confiance. 

Je n’ai jamais eu de contrat de travail, jamais reçu de fiche de paie, jamais reçu aucun salaire de sa part, alors que le travail a été effectué.

Moise Kisoka, requérant

Moise Kisoka, requérant ©Eric Stimpfling - Guadeloupe La 1ère

 L’absence de la députée européenne est un nouveau coup dur, pour le collaborateur qui se dit lésé ; il comptait sur le sens des responsabilités de cette personnalité politique.

Maxette Pirbakas s’inscrit en faux

La députée européenne Maxette Pirbakas, dans un communiqué qui est parvenu à notre rédaction dans la soirée de mardi, affirme que la convocation du Conseil des Prud’hommes ne lui est "jamais parvenue".

Si j’avais reçu une telle convocation, j’y aurai déféré d’autant plus volontiers que les accusations portées aujourd’hui par M. Kisoka sont grotesques et ignominieuses.

Maxette Pirbakas, députée européenne

Selon l’élue, Moïse Kisoka n’a jamais été son assistant parlementaire.

Jamais ce monsieur ne s’est manifesté auprès de moi, auprès du tiers-payant chargé de la gestion administrative de mes assistants parlementaires locaux ou auprès du Parlement européen. Personne ne connaît ce monsieur ou a trace d’un quelconque travail bénévole qu’il aurait fourni dans le cadre de mes fonctions électives.

Maxette Pirbakas, députée européenne

Pour Maxette Pirbakas, c’est le requérant qui s’est volontairement impliqué à ses côtés, "en tant que simple militant", dès novembre 2020, durant la campagne pour les élections régionales de la liste "Alliance Identité Régionale Guadeloupe". Aucune fonction officielle ne lui aurait jamais été confiée.

Il n’a jamais eu la moindre fonction officielle parce que je n’ai jamais eu suffisamment confiance en lui pour lui en confier une.

Maxette Pirbakas, députée européenne

Moïse Kisoka est "un affabulateur" et ses propos sont qualifiés de "mensonges odieux", par la députée européenne, qui entend faire éclater sa vérité devant la justice.