Unis dans l'action depuis plusieurs semaines, des syndicats d'enseignants sont encore mobilisés aujourd'hui. Comme les autres organisations, ils sont vent debout contre la gestion de la crise sanitaire dans l'éducation mais pas seulement.
Mobilisation peu suivie dans les établissements scolaires du Sud Basse-Terre. Les cours ont été en général assurés. Un collège a fait exception à la règle, il s’agit de celui de Richard-Samuel, à Gourbeyre. Par rapport aux effectifs d’enseignant prévus ce jour, une majorité a fait grève, d'alerter sur leurs revendications.
Annabelle Xarrie, enseignante du collège Richard-Samuel
Même combat dans la Grande-Terre. Déjà jeudi dernier devant le Rectorat de Dothémare aux Abymes, les syndicats de l’éducation nationale s’étaient rassemblés pour lancer un appel à la grève dans les écoles, collèges et lycées publics et privés de Guadeloupe. Aujourd'hui, ils étaient plusieurs centaines à également être au rendez-vous.
Le chaos engendré par la gestion de la crise sanitaire mérite des réponses fortes
Un combat nécessaire selon les syndicats, unis contre l'obligation vaccinale, appliquée dans l'éducation nationale et qui en pénalise certains, selon aux. Tour à tour, les représentants syndicaux ont pris la parole pour rappeler le climat anxiogène auquel toute la communauté scolaire fait face depuis maintenant deux ans. Des conditions de travail qui se sont dégradées depuis la crise sanitaire.
Jean Dernault, secrétaire général du Syndicat des Personnels de l’Education en Guadeloupe (SPEG)
Au manque de moyens humains et matériels se sont ajoutés également les difficultés liées à la crise sanitaire. Par exemple, ces protocoles sanitaires successifs qui sèment la confusion et qui sont à chaque fois, selon les syndicats, difficiles à mettre en oeuvre. Ce matin, beaucoup de professeurs ont suivi le mouvement et des établissements ont été fermés.
Les parents d'élèves aussi mobilisés
La fédération des associations de parents d’élèves de Guadeloupe (FAPEG) s'est elle aussi mobilisée, et le dit clairement.
Parce que la situation de l’école en Guadeloupe est catastrophique. Il y a des problèmes récurrents qui existent dans cette école bien avant le Covid. Parce que la question du décrochage et de l’échec scolaire par exemple ne date pas d’hier
Selon eux, cette situation ferait que les enfants en souffriraient physiquement, socialement et mentalement. Face au Covid, les mesures sanitaires en milieu scolaire sont inadaptées et ne permettent pas de ralentir la propagation et les contaminations du covid 19. Difficile en effet de pouvoir respecter les gestes barrières quand nos établissements scolaires font souvent l’objet de coupures d’eau. Les infrastructures de nos écoles sont dans un état alarmant, rappelle la FAPEG qui soutient la grève de ce jeudi, et invite les parents à garder leurs enfants chez eux ce jour et à manifester leur mécontentement.
Michel Gédéon, président de la FAPEG