Il doit se produire dans un festival à Sarcelles, le 10 juin prochain et sa venue n'est pas au goût de ressortissants haïtiens vivant en Ile de France.
Une pétition en ligne a été lancée pour empêcher Michel Martelly de se produire en France. Elle a recueilli plus de 3 000 signatures.
Sa présence interdite à Miami
Sweet Micky, de son nom de scène, n'est plus en odeur de sainteté, au sein de la communauté haïtienne.
L'ancien président haïtien n'a pu effectuer sa prestation prévue le 21 mai dernier, au "Best of Haiti Music Fest" qui se tenait à Little Haïti, à Miami, à l'occasion des célébrations de la fête du drapeau du pays. Il a d'ailleurs été empêché de se produire par la police qui a évoqué des problèmes de sécurité en raison de la pression de membres de la communauté haïtienne en Floride.
Les autorités américaines sont même allées plus loin en déclarant qu'aucun permis pour le festival ne lui avait été délivré, mais que tout permis serait révoqué si Michel Martelly faisait partie de la programmation.
De nombreux ressortissants haïtiens ont réclamé au maire de Miami, Francis Suarez, de déclarer l'ancien président "persona non grata" et donc de le bannir de la ville.
L'an dernier, c'est à la République dominicaine que sa présence avait fait grincer des dents. Plusieurs associations et organisations politiques appelant à ne pas le recevoir.
Accusé par une partie de la communauté
Président d'Haïti de 2011 à 2016, Michel Martelly essuie le feu nourri des critiques et accusations, depuis qu’il a quitté ses fonctions.
Des allégations de corruption lui sont régulièrement lancées. De plus, beaucoup voit en lui l'un des responsables de l’instabilité politique actuelle et de la violence des gangs dans le pays.
L'événement du 10 juin risque d'être perturbé, en cas de la venue de Sweet Micky a annoncé l'association "Haïti autrement", à l'origine de la pétition. Ses membres n'acceptent pas celui qu'ils estiment être en lien avec de "nombreux chefs de gangs qui terrorisent actuellement le peuple haïtien".