On parle beaucoup, depuis plusieurs semaines, de la tension hospitalière, alors que la quatrième vague de Covid-19 sévit, en Guadeloupe.
Les soignants sont en première ligne, continuellement à flux tendu, avec l'accélération du nombre de malades.
Au Centre hospitalier universitaire (CHU), où le plan blanc a été déclenché le 26 juillet dernier, beaucoup sont à bout, physiquement et moralement, en raison de la pression qu'ils subissent et de l’hécatombe provoquée par l'épidémie. Entre épuisement et angoisse, ils ont, eux aussi, pour la plupart, besoin d’accompagnement.
C'est pourquoi un service de soutien psychologique a été mis en place, au sein de l'établissement, au bénéfice des professionnels de santé, mais aussi des personnels non-soignants, qui participent aussi activement au bon déroulement des opérations, dans le même contexte anxiogène.
Un contexte non sans conséquence pour le moral des personnels
L'exercice de leurs fonctions est actuellement bien différent de celui que connaissent les acteurs du CHU, habituellement. Avec la Covid-19, la souffrance et la peur sont quotidiennes, tant dans le rang des patients que des personnels. Ces derniers côtoient la mort, jour après jour, malgré les efforts déployés pour sauver le maximum de vies.
La cellule de soutien psychologique a pour objectif de permettre à ceux qui en ont besoin de contenir leur trop plein d'émotions, afin qu'ils ne se laissent pas dépasser.
Ils sont aussi potentiellement confrontés à cette maladie. Et ils sont aussi confrontés à beaucoup de décès, dans les services. L'augmentation du nombre de décès est quelque-chose aussi qui sidère.
L'importance de la solidarité
Entre les murs de l'hôpital, les questionnements sont parfois les mêmes qu'à l'extérieur. Les débats aussi. Les positions des uns et des autres diffèrent.
Pour autant, les intervenants du CHU ont un objectif commun : faire au mieux. Une salvatrice solidarité s'est donc naturellement instaurée, entre collègues, comme en témoigne cet infirmier, qui a souhaité garder l'anonymat :
Il y a une solidarité quand même entre nous. On arrive à connaître nos collègues sous un jour un peu nouveau, parce que c'est une situation très différente, qu'on n'a pas connue
La possibilité de s'adresser à des psychologues professionnels permet de se livrer davantage, sans être jugé.
Reportage
A (re)voir le reportage de Bruno Pansiot-Villon et Christian Danquin :