Mobilisation anti-obligation vaccinale : un pompier condamné à 8 mois de prison, avec sursis, pour violences

La justice n'en a pas fini avec les manifestants interpelés durant la fronde sociale de fin 2021 et début 2022, contre l'obligation vaccinale. Lundi, une audience s'est tenue, durant laquelle le tribunal correctionnel de pointe-à-Pitre a condamné un pompier volontaire, notamment.

Le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a jugé, lundi 7 mars 2022, plusieurs personnes qui ont participé au mouvement anti-vaccination obligatoire, en novembre et décembre 2021, en Guadeloupe. Ils avaient tous été interpellés, pour avoir contribué à des barrages routiers, ou à des heurts avec les forces de l'ordre.

Les juges ont suivi les réquisitions du Parquet.

Un pompier volontaire condamné

Un pompier volontaire  de 35 ans a été condamné à huit mois de prison avec sursis, notamment pour "violences contre personne dépositaire de l'ordre public" lors d'une manifestation. L'homme a aussi écopé d'une interdiction de détention d'arme pendant trois ans et 800 euros d'amende pour "rébellion, entrave à la circulation, violences volontaires contre personne dépositaire de l'ordre public et refus de se soumettre à un prélèvement biologique"

Le pompier avait "deux faits à son actif", a précisé Alexandra Onfray, procureure adjointe du Parquet de Pointe-à-Pitre.
Le 15 novembre 2021, au premier jour des manifestations contre l'obligation vaccinale, un barrage avait été érigé devant la caserne des pompiers à Morne-à-l'Eau. Le pompier volontaire s'était alors "emparé d'un canon à eau, avait retiré la plaque de protection", projetant un "jet tendu vers les gendarmes, qui ont été projetés et blessés", selon Mme Onfray. Un gendarme a présenté "une ITT d'un jour", a-t-elle ajouté.
Plus deux mois plus tard, le 24 janvier 2022, l'homme avait de nouveau été interpellé, sur un autre barrage, à Port-Louis cette fois. Il avait alors refusé le contrôle d'identité et s'était enfui en courant, avant d'être rattrapé, selon la même source.

D'autres condamnations prononcées

Une éducatrice en institut spécialisé, qui avait également participé à un barrage, a été condamnée pour "entrave à la circulation", à 500 euros d'amende.
Idem pour deux hommes sans emploi qui, de surcroit, ont écopé d'une amende supplémentaire de 300 euros, pour "refus de signalisation" ; cela signifie qu'ils ont refusé d'être pris en photo et de donner leurs empreintes.