Rassemblés sous un kiosque, au son du ka, les personnels affiliés au Syndicat de l'Enseignement Agricole (SEA-UNSA-Union nationale des syndicats autonomes) et au Syndicat National de l'Enseignement Technique Agricole Public Fédération Syndicale Unitaire (SNETAP FSU) sont bien décidés à faire entendre leur voix. Ils sont en grève depuis ce 25 septembre. Un mouvement reconductible, explique Fabien Abelkalon, secrétaire régional du SNETAP-FSU.
Car, poursuit-il, les conditions de travail au sein de Guadeloupe Agrocampus, situé à Jabrun-Convenance, à Baie-Mahault, se sont dégradées, ces dernières années.
Pour le syndicaliste, le lycée fonctionne car le personnel "par conscience professionnelle" a à cœur la réussite des apprenants". Principale revendication des grévistes, obtenir un plateau technique, du matériel et des moyens pédagogiques adéquats, précisent-ils dans un communiqué.
Autre difficulté majeure, soulignent les syndicats, la trésorerie jugée "alarmante du lycée" qui ne permet pas d'honorer les factures et l'achat de matériel d'entretien. Pour le personnel mobilisé, l'APLEFPA (Établissement Public Local d'Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles) de Guadeloupe est en "crise financière". Une situation qui empêcherait "des investissements conséquents pour les formations des apprenants ainsi que pour le bien-être, la sécurité et la revalorisation du personnel".
Une situation qui empêcherait également de payer les factures, prestataires et intervenants.
Les grévistes pointent également du doigt les retards pris pour mettre aux normes plusieurs bâtiments du campus.
Enfin, ils alertent sur les actes d'incivilité des élèves, "des agressions physiques et verbales sur les enseignants mais également d'injonctions, pressions, menaces, exercés par des membres de la direction sur le personnel.
Le personnel mobilisé attend désormais un signe des autorités et partenaires afin de trouver des solutions aux problèmes soulevés et ainsi pérenniser l'enseignement agricole.