Ansanm nou ka lité, ansanm nou ké gannyé !
C’est le slogan des syndicalistes, qui mènent la lutte contre les directives gouvernementales, alors que Paris entend imposer la vaccination contre la Covid-19, à plusieurs corps de métiers, dont les professionnels de santé, ou encore les pompiers.
En ce jeudi 7 octobre, "journée internationale de lutte", les organisations représentatives des salariés de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane s'allient pour s'opposer farouchement à l'application de la loi correspondante, qui date du 5 août 2021.
Elles sont nombreuses à appeler leurs adhérents à de grands rassemblements : devant le CHU de Pointe-à-Pitre/Les Abymes (FO-SDIS, SDAS-FO, CGTG Santé et Action Sociale, UGTG), devant le CHU de Fort-de-France (CDMT, CGTM, UGTM, USAM, Convergences IDE 972 Union syndicale des sages-femmes, FO Santé), et devant le CHU de Cayenne (UTG, CDTG Saint-Laurent).
Une mobilisation au nom de la liberté
Aujourd’hui, pour continuer à pratiquer leur métier, médecins, soignants, pompiers et professionnels sociaux doivent disposer d’un statut vaccinal complet. Et dès à présent, s’ils ne respectent pas cette obligation, leur contrat est suspendu.
Après bon nombre de manifestations, les militants syndicaux montent d'un cran : ils vont se faire entendre dans l'ensemble des territoires des Antilles-Guyane, simultanément, dans le but de mettre fin à la "loi liberticide". Ils jugent les exigences de l'Etat et des autorités sanitaires locales "injustes" ; d'autant plus après le lourd travail fourni, durant la crise sanitaire.
Tous se mobiliseront, ce jeudi, au nom "du droit à la vie, à la santé au service du peuple et à la liberté".
Le LKP au coeur de la lutte
Le Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) invite la Guadeloupe à se rassembler.
Selon ce mouvement, à l'origine de la grève générale de 2009, le virus n'est pas le seul responsable des plus de 500 décès à déplorer, dans l'archipel, durant la quatrième vague de l'épidémie de coronavirus. Les conditions de travail et les conséquences de l'incendie du CHU "n'ont jamais été prises en considération et ont privé la population de moyens techniques et de personnel”.
Les militants ajoutent que, si la population guadeloupéenne est en mauvaise santé, cela est dû à la malbouffe, ainsi qu'à l'empoisonnement des eaux, des terres, de l'environnement et des personnes, par la molécule chlordécone. Des maux dont l'Etat est tenu pour responsable, par le LKP.
A noter qu'une autre manifestation est également prévue, samedi 9 octobre, à la mairie d’Anse-Bertrand, seule commune de Guadeloupe où la grève des agents territoriaux (qui a connu son paroxysme de mars à mai 2021) est toujours d'actualité.