La mortalité prématurée (avant 65 ans) est encore trop élevée en Guadeloupe

La santé en Guadeloupe passée au crible par l’ORSAG, à travers plusieurs études. Premier constat évoqué sur notre site : la mortalité prématurée (c’est à-dire avant 65 ans) est plus élevée chez nous que dans l’hexagone : elle représente un tiers des décès en Guadeloupe.
Au moment ou l’espérance de vie augmente, en Guadeloupe, la mortalité prématurée, avant 65 ans, est toujours bien présente. Ce sont les décès évitables, liés au comportement à risque (alcool, tabac, suicide, accident de la route).
Sur cette période, 1/3 des décès ont été prématurés en Guadeloupe, alors que dans l’Hexagone seul ¼ d’entre eux l’était.
Les hommes sont bien plus concernés, 2 fois plus que les femmes. Et c’est la tranche d’âge 45/65 qui est la plus touchée.
Une véritable surmortalité de ce type chez nous puisque la Guadeloupe est la 3ème région de France la plus concernée par ce phénomène. A l’intérieur du département, seul le NORD Basse-Terre échappe un peu plus que le reste du territoire à ce fléau, à l’inverse les Abymes, Capesterre-Belle-Eau, Pointe à Pitre et Pointe Noire sont davantage concernées.
Sans fatalisme, nombre de ces morts auraient pu être évités puisqu’il s’agit dans de nombreux cas d’accident de la route (notamment chez les moins de 25 ans), de suicide ou de conséquences de maladies liées à la consommation d’alcool ou de tabac, tel que certains cancers, AVC, arrêt cardiaque.
Dans le détail, chez les femmes, le cancer du sein est la première cause de mortalité avant 65 ans. Chez les hommes, ce sont les accidents et les suicides. Une bonne nouvelle tout de même, sur ces 5 années, ce taux de mortalité prématurée a baissé de 9% par rapport à la période précédente, grâce aux dépistages précoces des certaines pathologies